Publié le 12 Juillet 2017
Ça faisait un petit moment que je n'avais pas écrit par ici. D'abord, parce que je n'ai pas pris le temps. Ensuite parce que je crois bien que je n'avais rien à dire. Enfin parce que j'avais un peu l'impression de répéter toujours les mêmes choses : la météo, les silent sundays, les enfants, leurs études, leurs parcours, mes tricots, mes bouquins, Jules, moi...
Et puis, juin a été rythmé par l'attente...
L'attente de Fiston 1 qui après de multiples sélections, entretiens, tests, déplacements, évaluations, attendait une réponse de l'armée pour un poste en CDI.
L'attente de Fiston 2 qui, ayant terminé ses oraux de l'agrég le 6 juin, savait qu'un admissible sur deux serait encore éliminé et remercié à l'issue des résultats (et touchait du bois chaque fois qu'il en avait l'occasion).
L'attente et la tristesse de Fiston 3 qui, souvenez-vous, en plus de son stage de 6 mois à Toulouse, s'était démené pour passer les écrits de quatre écoles de journalisme en mars, avril et mai, avait été convoqué aux oraux de trois d'entre elles, avait été éliminé suite à ces oraux à deux d'entre elles, et était sur liste d'attente pour la dernière... mais à la 40ème place... pour une promotion de 40, autant dire beaucoup trop loin pour avoir mathématiquement une chance d'être appelé.
L'attente de Fifille, impatience d'en découdre avec le bac (et surtout d'en avoir terminé avec ces épreuves dont on lui rebattait les oreilles depuis le début du lycée).
C'est long quand on attend, l'impression que les jours sont sans fin, que comme dans le jeu de l'oie on est bloqué sur une case, avec l'interdiction d'avancer pendant trois tours et l'envie folle de faire un pas de géant dans le futur, de savoir, et vite ! Et puis en attendant on a le temps de penser... de penser à tout et à toutes les issues possibles et même les impossibles, les farfelues, les dramatiques, les cruelles, les qui vous figent rien que d'y penser, les qui font s'arrêter votre coeur de battre et aussi celles qui vous nouent le ventre et vous réveillent la nuit.
Et puis, en l'espace d'une semaine, tous les fils se sont dénoués :
Fiston 1 nous a annoncé qu'il avait été sélectionné pour le poste qu'il convoitait et signait son CDI courant août, Fiston 2 nous a annoncé que l'on devrait désormais compter avec un agrégé en anglais dans la famille, Fifille nous a annoncé qu'elle avait son bac avec de Très Bonnes notes... Du pur bonheur !
Quant à Fiston 3, il s'accrochait désespérément à sa 40ème place (80ème en fait), croyant dur comme fer que l'école allait l'appeler... J'avais beau lui dire qu'il ne pouvait pas rester comme ça à attendre, qu'il fallait maintenant passer à autre chose, envisager un plan B pour l'année prochaine et se faire à l'idée de retenter ces concours en 2018... il ressassait la misère et n'arrivait pas à faire de projets... Franchement, il faisait peine à voir.
Et puis, jeudi soir, vers 22h00... la veille de son dernier jour de stage à Toulouse, alors que j'étais toute seule à la maison et que je pestais devant l'ordi sur le film que je n'arrivais pas à télécharger, il m'a téléphoné pour me dire... qu'il était pris !!! et qu'il serait donc Strasbourgeois en septembre ! J'y croyais pas ! Je lui ai fait répéter au moins trois fois... et puis j'ai sauté de joie tellement j'étais contente pour lui en criant des yes yes yes à l'envi. Je ne comprends toujours pas comment cette admission a été possible, mais en fait je m'en tamponne l'oreille avec une babouche puisque le résultat est ce qu'il est !
Et voilà ! Je suis vraiment heureuse. Chacun dans son domaine a obtenu ce pour quoi il se battait et c'est tellement génial de voir TOUS ses enfants radieux, sans exception. C'est une très très belle moisson, et ça me rappelle cet article que j'avais écrit il y a quelques années là, avec cette impression de plénitude, de satisfaction, de soulagement aussi, et de travail fait et bien fait, le sentiment que plus rien ne peut arriver et que tout sera toujours bien.
En fait, je crois qu'on a touché le jackpot, que les planètes sont alignées, qu'une bonne fée a décidé de s'attarder sur notre famille, ou alors ce sont nos anges gardiens ou notre bonne étoile. Et si je filais jouer au Loto dès demain ?