L'hiver approche..... et avec lui sa kyrielle de maux divers : toux, grippes, mal de gorge, nez qui coulent, gros rhumes, articulations qui font souffrir, bronchites, asthme, etc....
Il va falloir se soigner....
Mais vous ? Comment vous soignez-vous ? Vous êtes plutôt de ceux/celles qui font de l'auto-médication ? Ou alors vous ne faites confiance qu'aux spécialistes ? Au contraire, vous trouvez que ce sont tous des charlatans ? Ou bien, vous soignez le mal par le mal (un bon grog ! y'a rien de tel pour se requinquer !) ? Vous n'allez jamais chez le médecin ? Vous avez recours aux médecines naturelles ? douces ? traditionnelles ? à la phytothérapie ?
Autant de personnes, autant de relations différentes vis-à-vis de la médecine je pense....
Voilà mon expérience en la matière et ce que la vie qui a passé m'a appris.
Lorsque Fiston number 1 est né, il y a 18 ans, il a fallu, au sortir de la maternité, que je choisisse un médecin qui allait s'occuper de lui et se charger de faire ses vaccins, ses visites mensuelles, etc. Nous n'étions dans la région girondine que depuis 2 ans et, plutôt en bonne santé, nous n'avions pas eu jusqu'à alors à consulter..... Je ne connaissais aucun médecin en particulier. Sur les conseils du gynéco de la clinique où Bébé était né, je suis donc allé voir le Doc, un médecin généraliste homéopathe. Attention, je ne parle pas d'un spécialiste facturant ses consultations 40 ou 50 € et avec qui il faut prendre ses rendez-vous 3 mois à l'avance. Non, juste un médecin de famille pratiquant le tarif habituel : 22 €, et qui donne un rendez-vous dans la journée.
Je ne connaissais pas du tout l'homéopathie, autant dire que j'y suis arrivée tout à fait par hasard. Bien sûr, comme tout un chacun, j'étais au courant du principe découvert par Hahnemann, dit de similitude, qui énonce qu'une personne atteinte d'une maladie X peut être soignée par une substance produisant les mêmes symptômes que ceux de la maladie chez une personne en bonne santé. Vous me suivez ? Je trouvais par contre assez déroutant le fait d'administrer au malade des doses infinitésimales d'une substance obtenue par dilution et agitation, en fonction des symptômes bien sûr, mais aussi de la typologie physique et psychique du patient. A vrai dire, étant plutôt d'une nature rationnelle et logique (genre St-Thomas), j'étais assez sceptique vis-à-vis de cette médecine non conventionnelle dont les fondements, selon les spécialistes, vont à l'encontre des lois physiques et chimiques classiques.
Les premières fois, c'est vrai que j'ai administré les petites doses de granules blanches sans grande conviction. "Si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal" ai-je pensé. Comme à l'époque je travaillais et que mes deux fils aînés allaient à la crèche, j'avoue que je n'ai pas tout de suite constaté les effets bienfaisants de l'homéopathie. Souvent, j'étais pressée, un peu stressée, je devais être au boulot le lundi matin et j'étais donc assez adepte de traitements plus radicaux. Et puis, comme les enfants vivaient en collectivité, ils étaient souvent malades. Je voyais en fait la prise de granules plus comme un "complément" à la médecine allopathique traditionnelle.
Puis, à la naissance de mon troisième enfant, j'ai pris un congé parental. J'étais à la maison, j'ai pris le temps, je pouvais garder mes petits quand ils n'étaient pas bien, il y avait moins d'obligations et une approche différente vis-à-vis de la maladie. Ce n'était plus "grave" qu'ils soient malades, ils pouvaient sans problème rester avec moi s'ils le souhaitaient. J'ai remarqué d'ailleurs que, assez souvent, ils avaient des poussées de fièvre, sans déclencher aucun autre symptôme, comme si le corps luttait contre un grand état de fatigue, lançait un signal d'alerte juste avant de tomber malade et avait tout simplement besoin de se reposer. Les enfants dormaient alors des heures et au bout d'un jour ou deux, la fièvre disparaissait, sans autre complication.
C'est à ce moment-là que j'ai vraiment constaté que l'homéopathie "marchait". Me sentant moins stressée, le médecin n'a plus prescrit aux enfants QUE de l'homéopathie, quasiment quelque soit la gravité de la situation. Je me souviens notamment d'une fois où mon fils de 6 mois était malade. Nous étions partis en vacances de Noël et pendant toute la semaine il avait eu de la fièvre et n'avait quasiment rien mangé. J'avais mis ça sur le compte d'une poussée dentaire. Quand nous sommes rentrés à la maison et que je suis finalement allée consulter le médecin, il a diagnostiqué une angine super géante... qui durait donc depuis quasiment une semaine. Alors que pendant toute la semaine précédente, cela ne m'avait pas inquiétée plus que ça (bah ! c'est les dents !), tout d'un coup, maintenant que j'avais mis un nom sur ce dont il souffrait, j'étais très très angoissée. Je me souviens avoir dit au Doc : "Ah ! mais là ! l'homéopathie ne va pas suffire, il faut absolument lui donner autre chose". Il m'a regardée, avec son petit sourire en coin, et a décidé, pour me rassurer uniquement et parce qu'il savait bien ce qu'il faisait, de me donner deux ordonnances : l'une avec de l'homéopathie à utiliser tout de suite, l'autre avec de l'allopathie à utiliser au bout de deux jours si l'enfant était toujours aussi mal. Tout ça pour vous dire, mais vous l'aurez deviné, que je n'ai jamais eu besoin de la deuxième ordonnance. Et que, par la suite, il ne m'a plus jamais donné qu'une seule prescription.
Bien sûr, l'homéopathie a ses limites. Une fois (mais une seule fois je pense), le Doc a prescrit des antibiotiques à ma fille (elle avait une infection pulmonaire) et je sais qu'il ne pouvait pas faire autrement.
A présent, une vraie relation de confiance s'est établie entre le Doc et moi. Quand je vais le voir, il se carre dans son fauteuil, prend le temps et m'écoute, il sait que je suis celle des deux qui connaît le mieux mes enfants , il ne les soigne pas mais m'aide à les soigner, ne pense pas qu'il est omniscient et n'est pas condescendant (bizarre ce mot, non ?). Il sait mieux que moi par contre, quel examen est nécessaire ou non, quel médicament il faut prescrire. Je ne discute pas ces choses-là. Je ne pratique quasiment jamais l'auto-médication. Il me dit de faire et je fais. Et ça marche !
Ah ! Bien sûr ! Il y a les détracteurs de ce type de médecine (et parmi eux beaucoup d'autres médecins d'ailleurs), ceux qui pensent que c'est une méthode obsolète, que c'est une pseudo-science sans validité scientifique, que la plupart des préparations (au-delà de 7 ou 8 CH) ne contiennent plus aucune matière active (une dilution à 10 CH, c'est une goutte d'eau dans le Lac Léman), que leur effet ne serait ni plus ni moins que celui d'un placebo et que "tout ça, c'est dans la tête".
Ah oui ? Et alors ? Je ne vois pas où est le problème. Quelle importance que ce soit "dans la tête" ou pas, du moment que ça marche. D'ailleurs, en y réfléchissant un peu (mais pas trop), je pense que oui, justement, ça se passe dans la tête. Puisqu'il n'y a aucune justification scientifique (l'homéopathie est pour l'instant complètement empirique, elle n'est pas fondée sur des preuves -comme en médecine classique- mais sur des observations et des constatations), il faut bien qu'il y ait une autre explication. Or, l'homéopathie se base aussi sur le principe que le corps possède en lui la force de générer un processus naturel de guérison ; Hahnemann soutenait qu'il importait plus de trouver les moyens de stimuler ce processus, inhérent à tout organisme vivant, que de connaître la cause spécifique de la maladie et de traiter les symptômes. Si ce n'est pas à cause des granules, c'est forcément psychique, non ?
Et tout ça à moindre frais pour la sécurité sociale ! En effet, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie a publié récemment une étude selon laquelle "les médecins homéopathes génèrent un coût deux fois moins élevé que la moyenne des médecins généralistes, alors qu'ils soignent les mêmes pathologies". Supprimer totalement le remboursement des médicaments homéopathiques reviendrait à faire prescrire davantage de médicaments classiques, beaucoup plus onéreux. Effectivement, force est de constater que ma "facture" chez le pharmacien dépasse rarement les 10-15 €.
Un long article pour parler d'un sujet important et qui fait toujours débat. Vous l'aurez compris, dans la tête ou pas, décriée par les scientifiques ou pas, remboursée ou pas, je suis définitivement convaincue par l'homéopathie et je pense que pour l'instant c'est ce qu'il y a de mieux pour ma famille. Et visiblement, je ne suis pas la seule.