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Publié le 17 Novembre 2016

Pour Rebecca (qui me l'a réclamé) et Écureuil Bleu (qui aime bien les explications)... (mais comme je n'avais pas prévu de faire d'article toutes les photos sont celles du web)

Quand le week-end dernier à Lyon Jules m'a proposé de visiter le musée Lumière, je me suis dit : "Ouais, bof". Il faut dire que Jules et moi on a des goûts très différents en matière de musée (en matière de beaucoup d'autres choses aussi d'ailleurs). Il serait plutôt musée de l'Automobile, du Chemin de Fer ou de la Seconde Guerre Mondiale et moi plutôt musée du Tissu, du Bonbon ou de la Dentelle. Vous voyez ?

Mais les enfants étaient partants alors je me suis dit que, bon, tant qu'à être tous ensemble à Lyon, mieux valait faire des activités tous ensemble, non ?

J'étais alors bien loin de me douter que j'allais BEAUCOUP apprécier cette visite, comme quoi, les a priori, c'est naze.

L'institut Lumière est installé rue du Premier-Film à Lyon (8ème) sur l'ancien site des usines Lumière, là-même où le cinématographe a été inventé en 1895. On y trouve un musée, une cinémathèque, un centre de documentation, un lieu de conservation et un lieu de mémoire. Il rend hommage à la famille Lumière et y présente ses plus belles trouvailles dans le décor élégant de la demeure familiale, la Villa Lumière, que les habitants du quartier appelaient aussi le Château Lumière tant la demeure est imposante. Antoine (père d'Auguste et Louis) l'avait fait édifier en 1902. C'est l'une des plus majestueuses résidences privées (plus de 2 000 m2). De style art nouveau, elle fut réalisée à partir de matériaux nobles et, comble du modernisme de l'époque, était  équipée du téléphone, d'un ascenseur intérieur, de salles de bain ou de cabinets de toilette dans chaque chambre et était l'une des premières à Lyon à posséder le chauffage central.

LE MUSEE LUMIERE

Nous avons essentiellement visité les jardins et la Villa, qui abrite le musée sur 3 niveaux :

Au rez-de-chaussée, on découvre tout d'abord le Jardin d'Hiver (de Madame Lumière), magnifique pièce décorée de marbre, de verre, de carreaux de céramique et équipée de chauffage au sol (!). Dans cette pièce se trouve également une impressionnante maquette de la Villa reproduite au 1/20ème.

LE MUSEE LUMIERE

Dans les pièces suivantes est retracée toute la chronologie de l'histoire du cinématographe, inventé en 1895, grâce auquel Louis Lumière parvient à enregistrer le mouvement et surtout à projeter des images animées sur un écran. On y retrouve la longue histoire des images animées, depuis les lanternes magiques jusqu’au prototype mis au point par Louis pour ses premiers essais de films sur papier en 1894, une collection d'appareils anciens, des chefs-d'oeuvre techniques incontournables tels le kinétoscope d’Edison, le chronophotographe Demenÿ ou le cinématographe Lumière "n°1" qui projeta les 10 premiers films le 28 décembre 1895 au Grand Café à Paris devant les 33 spectateurs de la première séance publique payante.

LE MUSEE LUMIERE

On apprend ensuite que, à l'issue de cette séance, des « opérateurs Lumière » partirent tout autour du monde pour filmer d’autres pays, d’autres vies. Les films projetés sur les écrans du musée racontent leur curiosité, leur sens du cadrage et de l’esthétique.

On découvre également que les Lumière étaient d’inventifs et curieux ingénieurs qui mirent aussi au point des appareils aussi étranges que le Photorama (pour une image à 360°) ou le projecteur en relief (pour des films en 3D, bien avant Avatar). Ils déposèrent plus de 200 brevets dans des domaines très divers. Ces nombreuses inventions ont valu à Auguste d'être correspondant à l'Académie de médecine et à Louis d'être reçu à l'Académie des Sciences. Avec le succès des « plaques sèches » (procédé de photo instantanée) baptisées "Étiquette bleue", ils furent des industriels prospères et riches ! Mais ils furent aussi des artistes grâce à l'autre grande invention des Lumière, les plaques autochromes, ancêtres de la diapositive. L’exposition montre ce qu’il fallut d’ingéniosité à Louis pour créer cette plaque et permet d’admirer l’usage que les Lumière en firent en tant que photographes, avec les images que l’on regarde en transparence et qui rappellent les tableaux impressionnistes. Les photographies que réalisèrent les épouses et les membres du « clan » Lumière apportent également un magnifique témoignage sur la vie quotidienne d’une famille bourgeoise au tournant des 19ème et 20ème siècles.

LE MUSEE LUMIERE

Au-delà de l'image, les deux frères ont également touché à des domaines aussi variés que le son, la mécanique ou la recherche médicale. L’exposition permet ainsi de découvrir l’étonnante  « main-pince » articulée que Louis mit au point pour soulager les amputés de la première guerre mondiale et  le célèbre "tulle gras" qu’Auguste élabora durant ce conflit pour favoriser la cicatrisation et qui fut vendu dans les pharmacies jusqu'en 2007.

Au 1er étage, on retrouve toute l'histoire des Lumière, véritable clan, car derrière Antoine (le père), Auguste et Louis (les fils), il y a toute une famille. Les origines de la famille sont modestes. Antoine, fils d'un vigneron et d'une sage-femme, épouse une blanchisseuse, Jeanne-Joséphine. Ensemble, ils auront 6 enfants, 3 garçons et 3 filles : Auguste, Louis, mais aussi Juliette, Jeanne, France et Édouard. Dans le musée, une immense fresque murale permet de découvrir la grande histoire de la famille et de la société Lumière, agrémentée d'un arbre généalogique et de photos des autres "villas Lumière" à La Ciotat (palais de 40 pièces), à Évian (aujourd'hui l'hôtel de ville) et au Cap d'Ail à côté de Monaco où Antoine a fait bâtir 3 villas monumentales qui dominent la mer.

On voit aussi la chambre à coucher d'Antoine Lumière, présentée dans sa configuration d'époque et une exposition retrace le monde de Gabriel Veyre, un des plus grands "opérateurs Lumière" qui, un cinématographe à l'épaule, partit découvrir le monde et filma le Mexique, le Japon, l'Indochine, le Canada, le Maroc. Il s'agit là de documents historiques exceptionnels qui nous font partager comme si nous étions un quotidien vieux de près de 130 ans. J'ai tout particulièrement aimé ses autoportraits.

LE MUSEE LUMIERE

Enfin, au sous-sol se trouve une salle de cinéma où sont projetés en boucle un documentaire et une centaine des premières "vues" Lumière. Ces films (extraits des 1 408 vues d'archive) sont épatants. On pourrait croire qu'ils sont peu inventifs car ils ont tous la particularité de ne pas durer plus de 50 secondes, d'être bien sûr en noir et blanc, d'être tournés en cadre fixe et en une seule prise (sauf quelques travellings, ou "panoramas" comme on disait à l'époque) mais au final ils présentent l'intérêt de tous raconter une histoire, une tranche de vie, une scène cocasse et apportent autant de témoignages sur le tournant du siècle et l'idéologie du moment. On reste stupéfait devant le potentiel créateur des Lumière et de leurs opérateurs-techniciens qui essaimèrent la planète en quête d'images dès 1896. Et surtout, comment ne pas être saisi d'émerveillement face à La Sortie des Usines Lumière, le premier film du cinématographe ? Les plus célèbres : le premier, la Sortie de l'usine Lumière à Lyon ; l'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat ; l'Arroseur arrosé (voir ci-dessous).

La projection de L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat a provoqué la panique dans la salle, les spectateurs croyant que le train allait sortir de l'écran et les écrabouiller.

Et voilà la première comédie cinématographique :

Mais mon coup de coeur a été pour les films mettant en scène les enfants... Je vous laisse regarder ces attendrissants moments issus d'un autre siècle.

Mon intérêt pour la visite de cet institut est allé crescendo. Si j'ai moins apprécié le côté technique et les détails des inventions et des brevets (par manque de connaissance sans doute), j'ai adoré suivre la saga et l'histoire de la famille Lumière. Le documentaire final et la projection des films est la partie de la visite que j'ai préférée. Ces comédies, ces scènes de vie quotidienne, ces vues de villes et de paysages lointains où apparaissent à l'occasion des membres de la famille Lumière sont autant de facettes qui forment un voyage dans le temps très agréable à passer en compagnie des Lumière.

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Rédigé par vivi

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Publié le 8 Septembre 2016

LA COULEUR DE LA VICTOIRE

Vous cherchez un lieu pour survivre tandis que le mercure flirte avec les 35° ?  Vous rêvez d'un peu de fraîcheur et de pénombre ? Vous n'avez qu'une envie : plonger dans le noir ? J'ai la solution : allez au ciné !

Et si vous ne savez pas sur quel film jeter votre dévolu, j'ai la solution aussi : allez voir La Couleur de la victoire qui relate l'histoire vraie (certes un peu romancée) de Jesse Owens, quadruple médaillé olympique aux Jeux de Berlin de 1936.

Dans ce film, Stephen Hopkins rend hommage à ce jeune athlète afro-américain issu du milieu populaire. Il relate la carrière de cet immense champion et la façon dont il s'est trouvé bien malgré lui associé aux grands enjeux sociaux et politiques de l'avant-guerre. Il reconstitue une page d'histoire en racontant également le cas de conscience du comité olympique américain (et celui d'Owens) de participer ou de boycotter les Jeux, instrumentalisés à des fins de propagande par les nazis. Lors de ces Jeux, Owens a remporté 4 titres olympiques : au 100 m, au 200 m et au saut en longueur ; sa quatrième médaille d'or (relais 4 x 100 m) n'est due qu'à la décision des Américains d'écarter au dernier moment deux sprinters juifs afin de ne pas déplaire à leurs hôtes allemands.

On aurait pu craindre que ce film fasse l'apologie des gentils Américains contre les méchants Allemands mais ce n'est pas le cas car le scénario pointe autant l'Amérique ségrégationniste que l'Allemagne nazie. L'histoire raconte comment Hitler a refusé de féliciter Owens mais aussi comment ce dernier n'a jamais été reçu officiellement par le Président Roosevelt, et ce malgré ses performances sportives exceptionnelles, et comment sa qualité d'Afro-Américain privé de droits civiques s'est cruellement rappelée à lui dès son retour dans son pays natal.

Rappelons que certains de ses records mettront plusieurs décennies avant d'être égalés, ou battus : sa performance de 8,13 m au saut en longueur réalisée en 1935 resta inégalée durant plus d'un quart de siècle et seul Carl Lewis parvint à s'imposer sur les mêmes épreuves qu'Owens lors des Jeux de Los Angeles en 1984.

Film à recommander à tous, et surtout aux plus jeunes qui en savent bien peu sur la terrible histoire du XXème siècle (sur mes 4 collègues présentes ce midi-là, et auxquelles je racontais ma soirée ciné de la veille, aucune ne savait qui était Jesse Owens...)

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Rédigé par vivi

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Publié le 5 Juin 2015

UN ETE A OSAGE COUNTY

Beverly Weston, un vieil écrivain alcoolique, a disparu en laissant aux côtés de sa femme Violet, atteinte d’un cancer de la bouche, une employée de maison indienne pour régler les problèmes du quotidien. Rapidement les trois filles du couple avec conjoints et enfant, ainsi que la sœur de Violet, son époux et son fils, viennent s’installer dans la demeure, étouffante de chaleur en ce mois d’août dans l’Oklahoma.

En attendant de retrouver Beverly, les langues se délient...

Ce film est inspiré de la pièce de théâtre August : Osage County de Tracy Letts. Tout se déroule en intérieur et on ne sort de la maison, oppressante avec ses moquettes, tapisseries et meubles surchargés, que pour s'ouvrir sur des paysages sauvages et arides qui semblent sans fin.

À l’évidence, les acteurs ont plongé sans retenue dans cette aventure cinématographique et accepté des rôles qui ne les mettaient pas forcément en avant. Je pense notamment à Meryl Streep (Violet), tour à tour tyrannique, ingrate, crue et pathétique dont l'origine du comportement se retrouve dans l'enfant maltraitée qu'elle a été et qui cherche à se venger. Elle avoue : "Ma fille m'a dit que tout le monde allait me détester après "Un Eté à Osage County". Ce rôle était psychologiquement et physiquement à la limite toxique, comme fumer douze heures par jour. Au niveau du plaisir, j'en ai eu un : cette femme dit exactement ce qu'elle veut dire : pas de censure, aucune diplomatie et aucun tact : cette liberté d'expression était jubilatoire".

Fille préférée à qui on voue d’autant plus de haine après son départ, cousins incestueux, enfances misérables, adultères d’autrefois, addictions à l’alcool et aux médicaments, magots cachés, amours aussi nombreuses que vaines, ambitions littéraires étouffées, tout y passe dans un grand déballage totalement effrayant qui finit par laisser à penser que, quelque soit la noirceur des relations que l'on peut avoir avec sa famille, il y a toujours pire que chez soi.

Une foule de très bons acteurs parmi lesquels j'ai particulièrement aimé Julia Roberts, Benedict Cumberbatch (que j'ai vu récemment dans Imitation Game) et évidemment bien sûr Meryl Streep dont je suis une fan de la première heure.

A voir, ne serait-ce que pour Meryl Streep... (et Julia Roberts aussi) !

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Rédigé par vivi

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Publié le 21 Mai 2015

QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU ?

Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale sont des parents plutôt "vieille France". Mais ils se sont toujours obligés à faire preuve d'ouverture d'esprit...Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un chinois.
Leurs espoirs de voir enfin l'une d'elles se marier à l'église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique.

Après tout le tapage médiatique qu'on a fait autour de ce film, j'avais envie de le voir, bien sûr, même si j'avais carrément un train de retard puisque voilà près de 6 mois qu'il est sorti en DVD.

Après tout le tapage médiatique qu'on a fait autour de ce film (et tout ce qu'on m'en a dit en bien par ailleurs), je m'attendais à un très bon film -mais pas relou-, drôle, caustique et fin -mais pas relou-, maniant l'humour au second degré -mais pas relou-.

Mais au final, après tout le tapage médiatique qu'on a fait autour de ce film, je j'ai trouvé relou, balourd, lourdingue quoi ! Des clichés à la pelle, des préjugés en veux-tu en voilà, une indigestion de caricatures sur l'autre, l'Etranger, la religion, l'immigration, les habitudes culturelles, et aussi mine de rien de la vulgarité qui ne rajoute pas vraiment grand chose à l'histoire. Au final, c'était carrément lassant.

Alors, oui, bien sûr, on va dire qu'il y a un vrai message d'espoir dans cette comédie : et si c'était par l'humour que se résolvaient les problèmes d'une société où les questions de mixité raciale n'ont jamais été aussi présentes ?

Mais y'a du boulot ! Car on découvre de façon assez déprimante que finalement tout le monde dans ce film est raciste à sa manière : les parents Verneuil, les gendres juif, arabe et chinois qui n'arrêtent pas de se vanner, le père africain qui n'aime pas les blancs, le commerçant arabe qui n'aime pas les bourgeoises... Au total tout le monde en prend pour son grade, certes, mais est ridicule aussi.

Et c'est censé être drôle ?

Je me suis marrée deux ou trois fois. J'ai souri un peu. Voilà, c'est tout.

Je suis restée en fin de compte perplexe et je me suis demandée à qui ce film avait plu (plus de 12 millions d'entrées quand même !) ? Aux vrais racistes qui ont pu rire au premier degré ? C'est moche. Ou aux antiracistes qui ont pu rire au deuxième degré et vu dans cette comédie bon enfant une manière de dédramatiser et dénoncer avec humour les discriminations ?

Bof... j'ai du mal à croire que l'on puisse rire de cela même au troisième ou au quatrième degré.

Ou alors j'ai rien compris.

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Rédigé par vivi

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Publié le 9 Mai 2015

THE BUCKET LIST (SANS PLUS ATTENDRE)

C'est l'article de Coco qui m'a donné envie de voir ce film avec Jack Nickolson et Morgan Freeman, deux géants ! Alors Jules a emprunté le DVD au CE de son boulot et nous l'avons regardé mardi soir parce que normalement, le mardi, c'est notre jour de ciné mais que ça fait biieen longtemps que nous n'y sommes pas allés tous les deux.

C'est un film plutôt sympa... qui m'a donné à moi aussi envie de faire ma bucket list, histoire de ne pas oublier tous mes désirs dans un coin de ma tête jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour les réaliser et arrêter de dire tout le temps "il faudrait que", "j'aimerais bien un jour" ou "j'ai toujours rêvé de".

De toutes façons, moi et les listes c'est une vieille histoire d'amour. J'en ai tout le temps au moins deux ou trois qui traînent à la cuisine, sur mon bureau, sur mon téléphone ou dans mon sac à main : elles me permettent de coucher noir sur blanc mes idées qui du coup passent de l'abstrait à un début de concrétude, de les sortir de ma tête sans avoir peur de les oublier et de mieux me rendre compte du travail restant à réaliser... sans parler du plaisir incommensurable de pouvoir rayer une fois la tâche accomplie !

Autre article à suivre un de ces quatre, alors...

En attendant, je vous laisse lire le synopsis et regarder la bande-annonce du film.

A l'époque où il enseignait la philosophie, Carter Chambers invitait chaque année ses étudiants à dresser ce qu'il appelait une "bucket list" - la liste de tout ce que ces jeunes rêvaient de faire, de voir ou de tenter avant de "passer l'arme à gauche". Oubliant d'appliquer ce sage principe à lui-même, Carter laissa passer le temps, se sent piéger par une multitude de contraintes et d'obligations familiales et dut se contenter pendant quatre décennies d'un obscur emploi de mécanicien. Aujourd'hui, sa "bucket list" n'est plus qu'un dérisoire exercice mental, une recension d'occasions manquées et de regrets voilés. Pendant ce temps, le multimillionnaire Edward Cole bâtissait un empire et consacrait toute son énergie à amasser encore plus d'argent, sans même s'accorder le temps de savourer ses acquis.
Un jour, Cole et Carter se retrouvent dans la même chambre d'hôpital, avec tout le temps nécessaire pour dresser le bilan de leurs vies si dissemblables. Ils découvrent alors qu'ils ont au moins deux choses en commun : un formidable appétit de vivre, et le ferme désir de réaliser d'urgence tous leurs rêves inaccomplis. Les deux hommes embarquent alors pour la plus belle des virées. Un voyage de l'amitié, émaillé d'aventures, d'éclats de rire, de découvertes...

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Rédigé par vivi

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Publié le 5 Mars 2015

LA FAMILLE BELIER

Avec tout ce qui s'est passé en début d'année, j'ai complètement oublié de vous dire que, juste avant Imitation Game, j'ai aussi été voir La Famille Bélier au ciné (c'était la veille du 7 janvier).

J'ai passé un bon moment. J'ai bien aimé l'histoire de cette famille atypique et particulièrement apprécié le jeu des acteurs qui ont appris pendant plusieurs mois la LSF. Quelle prouesse à mon avis que de signer cette langue qui passe par tout le corps et tout le visage dont tous les muscles sont sollicités.

Et puis, je suis assez fan de Karin Viard déjà vue dans pas mal de films dont par exemple Potiche, de François Damiens vu récemment dans L'Arnacoeur et La Délicatesse, et aussi d'Eric Elmosnino (le Gainsbourg de Gainsbourg, vie Héroïque). J'ai découvert également deux jeunes actrices pleines de promesses Louane Emera  (Paula) et sa copine Roxane Duran (Mathilde).

Deux bémols, toutefois.

Premièrement, dans ce film, il ne se passe pas grand-chose... j'irais même jusqu'à dire qu'il n'y a pas d'histoire, des longueurs et que la fin est archi-prévisible et sans surprise. On dirait plus un téléfilm en fait. Malgré tout, ces gens donnent la pêche et le film est DROLE.

Deuxièmement, si vous n'aimez pas Michel Sardou ben... faut pas y aller. Le prof de musique des enfants au collège était fan de Balavoine et pendant les 12 ans qu'a duré leur scolarité dans cet établissement on a eu droit à tout le répertoire. Là, c'est pareil... avec Michel Sardou... Par contre, si vous n'avez rien contre vous faire du bien avec un feel good movie et fredonner une vieille rengaine de Michou... faut y aller.

Pour la petite histoire, j'ai lu dans un article, ici, que la coscénariste de la Famille Bélier, Victoria Bedos (fille et sœur de…) s’est inspirée de l'histoire de Véronique Poulain (Les Mots qu’on ne me dit pas), enfant parlante et entendante de parents sourds et muets. Ancienne assistante de Guy Bedos, Véronique Poulain fait d’ailleurs une apparition dans le film (c'est la cliente au marché dans la bande-annonce). Certaines répliques de la Famille Bélier, telle «Salut les enfoirés !» quand la jeune fille salue ses parents qui ne l’entendent pas, sont directement inspirées du livre.

Son témoignage très émouvant lorsqu'elle présente son ouvrage dans l'émission On n'est pas couché est .

Et la bande-annonce du film, pour ceux qui ne l'auraient pas encore vue, est .

La prochaine toile dont je vous parle, dans un tout tout autre style, c'est Réalité de Quentin Dupieux avec Alain Chabat.

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Rédigé par vivi

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Publié le 26 Février 2015

IMITATION GAME

L'autre soir, on a pu se réunir tous les 6 et la chérie de Fiston 1 pour une soirée ensemble.

On a fêté les anniversaires de janvier (les 21 ans de Fiston 2) et de février (les 24 ans de la chérie de Fiston 1) et ensuite les jeunes ont voulu aller au cinéma. Si tout le monde était d'accord sur le principe, il n'a pas été facile de choisir un film qui plaise et que personne n'avait encore vu.

Imitation Game retrace l'histoire d'Alan Turing dont le nom ne vous dira peut-être rien (bien que j'en aie déjà parlé rapidement une fois dans un de mes articles). Célèbre mathématicien britannique, atypique, il n'est rien moins que l'un des pères fondateurs de l'informatique. En 1938, fraîchement sorti de Cambridge, il est embauché à Bletchley Park par le gouvernement britannique pour décrypter Enigma, un système de codes réputé inviolable utilisé par les nazis. Inviolable ? Sauf pour Alan Turing. Ce qu'il a fait personne d'autre que lui n'aurait pu le faire : héros de l'ombre il a, grâce à son travail de recherche, sauvé des milliers de vie pendant la Deuxième Guerre Mondiale et l'a écourtée de près de deux ans. Malheureusement, il fut ensuite persécuté pour son homosexualité dans une Angleterre très conservatrice ; il endura un procès et, pour éviter la prison, fut condamné à la castration chimique. Il s'est finalement suicidé en juin 1954 en croquant une pomme trempée dans du cyanure.

Imitation Game est l'adaptation de Alan Turing : The Enigma, ouvrage primé d’Andrew Hodges sorti en 1983.

J'ai beaucoup beaucoup aimé ce film. J'ai toujours été fascinée par ces génies détenteurs d'une intelligence hors du commun, mais tellement inadaptés à une vie "normale" en société. Outre l'homosexualité considérée à l'époque comme un crime, une maladie mentale, une perversion sexuelle, le réalisateur montre bien l'histoire de cet homme ravagé par la solitude, sa souffrance, les traumatismes endurés dès l'enfance et sa difficulté permanente à se faire des amis ou tout simplement à communiquer avec les autres. Cela m'a bouleversée et retourné le coeur.

J'ai appris beaucoup de choses sur Alan Turing mais aussi sur l'Histoire en général. Je ne savais pas par exemple qu'une fois Enigma décryptée les Anglais avaient dû maintenir cette information secrète pendant de nombreuses années afin que leurs ennemis ignorent le plus longtemps possible que leurs messages n'étaient plus en rien secrets. Les Alliés avaient pu ainsi déjouer un certain nombre d'attaques mais avaient dû en laisser se produire d'autres tout en sachant qu'elles allaient se produire... et tenter de répondre à chaque fois à ces questions tragiques : qui sauver ? et qui sacrifier ? Un indéniable "choix de Sophie".

Il aura fallu attendre 2013, soit près de soixante ans après le suicide d'Alan Turing, pour que la reine Elisabeth II accorde finalement son royal pardon au célèbre mathématicien britannique et le gracie. Le film a le mérite de porter à l'écran une de ces aberrations de l'Histoire ou comment le Royaume-Uni remercia in fine -après l'avoir persécuté- celui qui a contribué à déchiffrer les cryptographies générées par Enigma.

J'ajouterais juste un dernier petit mot : pas besoin d'être un génie des maths ou de se retourner le cerveau pour comprendre le film (même si j'ai été assez hermétique à la façon dont Turing s'y est pris mais si j'étais une scientifique ça se saurait depuis longtemps). Cette page si méconnue mais si importante de l'Histoire est largement accessible à tous (et Keira Kneightley et Benedict Cumberbatch contribuent vraiment à faire passer aux spectateurs un très agréable moment).

Pour voir la bande-annonce, c'est ici.

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Rédigé par vivi

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Publié le 28 Octobre 2014

SAMBA

Alors voilà, c'était l'autre soir où Fifille et moi on a décidé de faire une sortie ciné. On a fait part de notre plan à Jules et lui il a dit OK j'viens aussi. Et nous voilà tous les 3 partis vers notre salle de quartier à 5 € la séance et 15 mn de la maison de porte à porte, on ne change pas une équipe qui gagne.

Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots. Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d'obtenir ses papiers, alors qu'elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu'au jour où leurs destins se croisent... Entre humour et émotion, leur histoire se fraye un autre chemin vers le bonheur. Et si la vie avait plus d'imagination qu'eux ?

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=224453.html

C'est bizarre, dans les critiques que j'ai lues sur ce film, on n'arrête pas de le comparer à Intouchables sous prétexte qu'il met en scène le même trio (Toledano/Nakache/Sy), et de dire qu'il est moins ceci qu'Intouchables et plus cela qu'Intouchables et qu'il fera moins d'entrées mais qu'il est plus riche dans le scénario et patati et patata.

Pour tout vous dire, je n'ai pas vu Intouchables, alors ça va être difficile de comparer quoique ce soit ici. Je vais me contenter de vous parler de Samba.

En ce qui concerne l'histoire, je ne vais pas y aller par 4 chemins : j'ai eu un peu de mal. Le film nous sert une version bien édulcorée à mon goût du quotidien des sans-papiers, il n'y a qu'à regarder ces jours-ci le JT de 20 heures pour s'en rendre compte. Faire rire à propos de sujets graves réclame beaucoup de finesse... Il paraît que les réalisateurs y étaient parvenus dans Intouchables...

Quant à l'histoire d'amour entre Samba et Alice, j'ai eu du mal aussi. Improbable peut-être (même si j'adore croire aux contes de fées), elle ne m'a pas franchement émue, je n'ai même pas pleuré et ça c'est un signe qui ne trompe pas ! Bref, c'est loooOOOong, on sait bien qu'ils se plaisent et qu'ils vont finir par conclure (et on veut y croire !) mais ils mettent un de ces temps pour y arriver. Le film dure 2 heures, si on avait enlevé toutefois tous les moments de flottement, 1h1/2 aurait sans doute suffi.

Par contre, j'ai trouvé les acteurs très bons. Omar Sy est drôle, Charlotte Gainsbourg est parfaite dans son rôle de dépressive à deux doigts de l'explosion dont la thérapie consiste à caresser des chevaux. J'ai encore plus aimé les deux seconds rôles : Tahar Rahim est joyeux, gai, optimiste, il croque la vie malgré sa situation précaire et m'a bien fait rire dans son rôle de "Brésilien" dragueur et extraverti. Et, crème de la crème, j'ai adoré Izïa Higelin (oui, oui, la fille de et la demi-soeur de), pétillante, rebelle et pleine de peps dans son rôle d'étudiante au franc parler, fervente défenseuse des sans-papiers.

Au final, film pas mal mais pas transcendant non plus. Il a manqué pour moi d'une petite étincelle "magique" pour me séduire.

P.S. Et puisqu'on parle de final, je n'ai pas trouvé la fin très morale. Et vous (pour ceux qui ont vu le film) ?

Voir ici la bande-annonce.

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Rédigé par vivi

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Publié le 26 Juin 2014

pas-son-genre.jpg

L'histoire se passe dans le Nord. Clément, jeune professeur de philosophie et auteur parisien, est affecté à Arras pour un an. Loin de Paris et de ses lumières, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C'est alors qu'il rencontre Jennifer (on dit Djennifer, c'est anglais), une jolie coiffeuse.  

"Pas son genre", le titre du film annonce tout de suite la couleur car on ne pouvait imaginer deux êtres plus différents l'un de l'autre, rappelant un peu ceux de Pretty Woman version ch'nord.

La vie de Clément est régie par Kant et Proust. Avec ses airs de premier de la classe et de fifils à papa (haut fonctionnaire) et maman (médecin), il est d'humeur toujours égale et imperturbable, ne montre jamais ses sentiments. Sa vie est lisse, comme ses cols roulés gris... ou ses chemises noires, parfois bleu marine.

Jennifer aime sa ville, Anna Gavalda, Musso et les romans populaires, les magazines people et les soirées karaoké avec ses copines. Elle est charnelle, pétillante, pleine de vie et de peps, elle dit toujours ce qu'elle pense, aime les cavalcades, les paillettes et charrie avec elle un torrent d'émotions.

Ils deviennent amants. Cœurs et corps sont libres pour vivre le plus beau des amours mais cela suffira-t-il à renverser les barrières culturelles et sociales ?

Les deux acteurs principaux (Emilie Dequenne et Loïc Corbery) jouent très bien. On voudrait tellement croire que cette histoire est possible, mais comment bâtir une relation qui dure quand elle l'appelle "chaton" à tout bout de champ, voudrait qu'il s'éclate en dansant sur "Life is life" et lui chante "Tiens voilà du boudin" pendant qu'il lui lit des poèmes de Proust (véridique). Et d'un autre côté, comment venir à bout de la violence entraînée par les différences culturelles quand lui n'a pas de télévision, va à l'opéra avec ses parents, à des vernissages dans des appartements magnifiques et n'a jamais entendu parler de Jennifer Aniston ?

Alors ? A votre avis ? Histoire possible ou pure utopie ?

 

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Publié le 14 Juin 2014

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L'avant-dernière sortie ciné à deux avec Jules, juste avant The Homesman, c'était pour voir Grace de Monaco.  

Les critiques sur ce film n'étaient pas très bonnes, pour ne pas dire très mauvaises. Il a commencé à déchaîner les passions avant même d'être projeté puis présenté lors de l'ouverture du dernier Festival de Cannes, il a été sifflé par le public et vivement critiqué par les journalistes (et par la famille Grimaldi) : terne, rigide, invraisemblable, fantasque, affligeant, ennuyeux, raté sont autant de qualificatifs qui lui ont été attribués. Le Daily Telegraph le désigne comme "un mélodrame fantastiquement idiot", le journal The Guardian parle d'une "catastrophe époustouflante", Le Monde titre ironiquement "Grace de Monaco : fenêtre sur four", and so on.  

Synopsis : Lorsqu'elle épouse le Prince Rainier en 1956, Grace Kelly est alors une immense star de cinéma, promise à une carrière extraordinaire. Six ans plus tard, alors que son couple rencontre de sérieuses difficultés, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood pour incarner Marnie dans son prochain film. Mais c'est aussi le moment où la France menace d'annexer Monaco, ce petit pays dont elle est maintenant la Princesse. Grace est déchirée. Il lui faudra choisir entre la flamme artistique qui la consomme encore ou devenir définitivement Son Altesse Sérénissime, la princesse Grace de Monaco.

A notre habitude, nous sommes allés voir ce film un peu "au pif", parce que l'heure et le jour de la séance nous arrangeaient. Je pensais plutôt voir le biopic de Gracie au complet avec une récap' de sa jeunesse, son heure de gloire, sa rencontre avec Rainier, son mariage de contes de fées, ses désillusions, son renoncement à sa carrière d'actrice...

En fait, le film se concentre sur l'année 1962 et plus précisément sur 6 mois de la vie monégasque durant lesquels la princesse Grace Kelly a joué un rôle particulier dans le conflit fiscal qui opposa Monaco à la France du général de Gaulle. C'est au moment également où son couple bat de l'aile et que Hitchcok lui propose un nouveau rôle dans son prochain film.

Il comprend de nombreuses erreurs historiques paraît-il ? Ça se peut bien évidemment, mais je ne peux pas juger de cela. A vrai dire, je ne savais même pas que le Rocher avait été l'objet d'une menace majeure de De Gaulle au début des années 60. Et puis de toutes façons, l'avertissement en début de film était sans équivoque : "ceci est une fiction inspirée de faits réels" alors pourquoi s'offusquer de ce que la réalité a été distordue ?

En plus, c'est vraiment pas mon genre de chercher le vrai du faux, ou le possible de l'impossible dans un film. J'aime plutôt me laisser porter... Ici, j'ai donc admiré Grace, cette femme d'exception que joue une Nicole Kidman au somment de l'élégance, assisté à son combat intérieur, à ses dilemmes et à son renoncement à sa carrière artistique pour embrasser son destin et servir son Prince.

Alors bien sûr, s'il faut critiquer... quelques maladresses sont difficiles à pardonner : des dialogues un peu bancals, un discours final à la limite du too much (j'ose espérer que le destin de Monaco ne s'est pas VRAIMENT joué à un Bal de la Croix-Rouge), un Rainer anxieux, peu sûr de lui, parfois brutal dans ses paroles et dans ses actes et puis, franchement, en 1962, Grace avait à peine 30 ans alors que Nicole Kidman en a 46 (et ça, ça se voit).  

Pour résumer, cette histoire montre la métamorphose d'une actrice en princesse sur fond de tensions politiques. Ce n'est pas le film du siècle mais on a passé un bon moment quand même.


 

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Rédigé par vivi

Publié dans #films-TV-acteurs

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