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Publié le 23 Mai 2013

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Le genre de film qui, sorti récemment en France, ne fait pas vraiment la une au box office, loin des super productions qui attirent les foules (mais six nominations dans les festivals, dont Cannes, quand même). D'ailleurs, on a bien crû que la séance n'allait être que pour nous deux et qu'on allait rester tout seuls mais au final on était trois.
 
Le genre de film que je n'aurais jamais été voir non plus s'il y avait eu autre chose qu'un film de kung fu dans la deuxième salle de notre petit cinoche de quartier.
 
Le genre de film qui commence par un massacre dans un village de la jungle argentine et où on se demande si ça va durer comme ça pendant tout le film et si on va tenir le coup.
 
Le genre de film avec une musique qui vous prend aux tripes.
 
Le genre de film dont on ne peut détacher les yeux ensuite tant l'histoire est terrible et malgré tout fascinante, d'autant plus qu'inspirée d'un fait réel. Entre fiction et documentaire en fait.
 
Le genre de film qui m'a un peu fait penser à Des dieux et des hommes et au massacre des moines de Tibhirine.
 
Le genre de film qui vous remue en dedans et qui fait évidemment réfléchir à la façon dont on vit et dans quel monde on vit. Même trois jours après la séance, j'y pense encore.
 
Le genre de film dont le titre est trompeur : l'Elefante Blanco n'a rien à voir avec le pachyderme mythique mais c'est le nom donné à une carcasse de béton et de ferraille qui surplombe le bidonville de la Vierge, dans la banlieue de Buenos Aires, un hôpital en construction en fait, qui ne verra jamais le jour.
 
Le genre de film de Pablo Trapero qui évoque le travail de deux prêtres : Julian (Ricardo Darin) qui est argentin et Nicolas (Jérémie Rénier) qui est belge. Le premier est sage et secret, le second blessé et impulsif. Avec Luciana (Martina Gusman), une jeune assistante sociale, ils tentent de lutter contre la corruption et de résoudre tant bien que mal les problèmes sociaux du quartier gangrené par le narcotrafic et la pauvreté.
 
Le genre de film où les héros partagent le même engagement, la même loyauté et la même humanité mais se heurtent aux mêmes murs : leur hiérarchie, les pouvoirs locaux, la force policière, les narcotrafiquants.
 
Le genre de film où les héros sont fatigués. Fatigués d'affronter la misère, l'insalubrité, la violence, l'immoralité mais avec toujours tout de même l'espoir de changer le monde.
 
Le genre film dédié au Padre Mugica, mort assassiné en 1974 dans un bidonville de Buenos Aires.
 
Le genre de film qui dit le désespoir d'une lutte inégale, et l'acharnement malgré tout.
 
Le genre de film à voir, forcément.
 

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Rédigé par vivi

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Publié le 23 Février 2013

 
 
       
Il s'agit du premier long métrage officiel produit par l'Arabie Saoudite, pays où il n'existe pas actuellement de salles de cinéma.
 
Il s'agit aussi du premier film réalisé par une femme saoudienne Haïfaa al-Mansour.
 
Ici, pas d'effets spéciaux ou de bande-son tonitruante. Juste une tranche de vie et des images qui s'écoulent en temps réel, au rythme de la vraie vie.   
 
Une banlieue de Riyad, de nos jours.
 
Wadjda a une douzaine d'année et arrive à l'âge où les petites filles ne peuvent plus marcher tête nue dans la rue. Les hommes ici ont tous les droits et aucun compte à rendre mais, pour les femmes, ce n'est pas la même chose, d'ailleurs elles n'ont pas leur place dans les arbres généalogiques où elles ne figurent pas. La très jolie maman de Wadjda (prononcer ouadjda) est prof dans un collège non-mixte mais elle n'a pas le droit de conduire ni de protester quand son mari lui annonce qu'il va prendre une deuxième femme car elle ne peut pas lui donner de fils. Pourtant, il l'aime c'est évident et elle l'aime c'est évident.
 
Malgré le rigorisme ambiant, on s'aperçoit toutefois très vite que les femmes ne sont pas si soumises que ça et ne se privent pas de contourner joyeusement les interdits. Et derrière l'hypocrisie des traditions percent une vitalité et une sensualité étonnantes.
 
Dans ce pays où on interdit aux femmes de chanter et de parler trop fort, de rire ou de se tenir la main, de se mettre du rouge à lèvres ou du vernis à ongles, parce que cela pourrait réveiller la bête qui sommeille en chaque homme, Wadjda se moque pas mal des convenances : indisciplinée et bondissante, chaussée de baskets impies, vêtue de jeans et fan de rock, elle rêve du beau vélo vert exposé à la vente dans une boutique sur le chemin de l'école. Un vélo qui lui permettrait à coup sûr de battre à la course le jeune Abdullah, un charmant garçon subjugué par sa voisine... Mais une fille à vélo, vous n'y pensez pas ! En Arabie Saoudite, il est pêché d'enfourcher cet engin du diable qui met gravement en danger la virginité des filles...
 
Mais Wadjda est têtue. Sa mère ne veut pas lui avancer l'argent nécessaire alors, pour gagner le prix qui lui permettrait d'acheter le vélo, elle met en place tout un tas de combines et ira même jusqu'à s'inscrire au concours de récitation coranique de son école. Et pourtant... c'est loin d'être son truc...
 
Ce film a été co-produit par le prince A-Walid Ben Tahal, dirigeant du puissant groupe de communication Rotana. Présent au festival de Venise, où le film a été acclamé à tout rompre, il a juré qu'il programmerait le film sur ses chaînes payantes et qu'il serait distribué en DVD.
 
Le vieux monde craque de tous les côtés, ici comme ailleurs, et bien prétentieux celui qui peut dire ce que cette époque épique nous réserve.
 
Deux bonnes raisons donc de voir Wadjda : d'abord le plaisir de découvrir un film formidable et ensuite participer à un triomphe, même modeste, qui donnerait raison à son producteur de l'avoir soutenu
 
Avis aux amateurs...
   

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Rédigé par vivi

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Publié le 13 Février 2013

 
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Que se passe-t-il quand :
 
une fille qui a appris la dactylographie à 15 ans sur une machine mécanique grâce à la vieille méthode Deslogis (eh oui, c'était un cours obligatoire pour tous, garçons compris, de mon temps pour les élèves de seconde qui se destinaient à un bac littéraire ou économique), qui a décidé d'en faire son métier et même sa reconversion des années plus tard
 
et un gars qui collectionne les machines à écrire (un mécascriptophile que ça s'appelle), qui s'amuse à les desosser, les démonter en tous petits bouts, les dépoussiérer, les retaper, les remonter pièce à pièce et ressort à ressort et les stocker dans le grenier
 
décident d'aller au cinéma ?
 
Ils ne peuvent évidemment rien aller voir d'autre que Populaire, le premier long métrage de Régis Roinsard avec Romain Duris, Déborah François, Bérénice Béjo, Shaun Benson, Mélanie Bernier Nicolas Bedos, Miou-Miou, Eddy Mitchell et même Marius Colucchi.
 
Printemps 1958. Rose Pamphyle, 21 ans, vit avec son père, veuf bourru qui tient le bazar d’un petit village normand. Elle doit épouser le fils du garagiste et est promise au destin d’une femme au foyer docile et appliquée. Mais Rose ne veut pas de cette vie. Elle part pour Lisieux où Louis Echard, 36 ans, patron charismatique d’un cabinet d’assurance, cherche une secrétaire. L’entretien d’embauche est un fiasco. Mais Rose a un don : elle tape à la machine à écrire à une vitesse vertigineuse. La jeune femme réveille malgré elle le sportif ambitieux qui sommeille en Louis… Si elle veut le poste, elle devra participer à des concours de vitesse dactylographique. Qu’importent les sacrifices qu’elle devra faire pour arriver au sommet, il s’improvise entraîneur et décrète qu’il fera d’elle la fille la plus rapide du pays, voire du monde ! Et l’amour du sport ne fait pas forcément bon ménage avec l’amour tout court…
 
Amateurs des années 50, vous allez adorer : voitures, robes, coiffures, décors, musique, papiers peints, tout y est, rien ne manque.
 
C'est drôle, c'est gai, c'est frais, c'est léger, c'est pétillant, c'est acidulé, c'est kitsch, c'est nostalgique sans être gnan-gnan.
 
Et si vous vous demandez comment, à l'heure d'Internet et des smartphones, on peut faire un film de 1 h 51 rien que sur l'histoire d'une championne de vitesse en dactylographie qui tape à la machine plus vite que son ombre et qui tombe amoureuse d'un assureur macho et follement ringard, une seule solution : aller voir le film... et vous ne regarderez plus jamais votre clavier (ni vos dix doigts) de la même façon.
 
En attendant, régalez-vous avec la bande-annonce :
 
 

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Rédigé par vivi

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Publié le 16 Janvier 2013

desqueyroux.png 
Il n'y avait pas grand choix hier soir pour notre séance de ciné bi-mensuelle. J'aurais bien tenté l'outsider Les bêtes sauvages du Sud mais Jules a préféré tabler sur la valeur sûre.
 
Avant...
 
En attendant à la caisse, j'arrêtais pas de souffler et de râler.
 
T'es sûr ? Non mais parce que ça a l'air super triste ! Franchement, j'ai lu le bouquin quand j'étais au lycée et... j'en ai un souvenir assez morose. Pis, t'as vu l'âge des gens qui sortent de la séance précédente. C'est la sortie du club du 3ème âge ou quoi ? T'es sûr, t'es vraiment sûûûûr, on peut encore changer d'avis si tu veux...
 
Oui, mais moi, a dit Jules, j'aime les classiques, j'aime les films en costume d'époque, j'aime Audrey Tautou, j'aime les forêts de pins et les Landes (ndlr : les lieux où se passe l'action) et j'aime François Mauriac. Je te rappelle qu'il est girondin, toi qui prônes toujours le développement de la culture locale, tu devrais être contente...
 
Mouais, c'est vrai que dans un sens il n'avait pas tort mais d'un autre côté mouais quand même...
 
Après...
 
Non, l'histoire n'est pas gaie. Pour écrire son livre en 1927, Mauriac s'est inspiré de celle d'Henriette Canaby qui fut accusée en 1905 d'avoir voulu empoisonner à l'arsenic son mari, courtier en vins bordelais. Il raconte de façon romancée le parcours de la meurtrière, son adolescence heureuse avec Anne de Latrave, son mariage avec Bernard Desqueyroux, le demi-frère d'Anne, sa déception sentimentale quand elle se rend compte que son mari se préoccupe uniquement de son nom, de sa santé, de son argent et de sa famille (au sens large), sa cruelle intervention pour détruire l'amour qui unit Anne à Jean Azevedo, jeune israélite bordelais, la naissance de sa fille Marie... et ce jour où elle surprend son mari qui absorbe par inadvertance deux fois de suite un médicament à base d'arsenic...
 
De tout cela, je n'avais que le souvenir de la contrainte d'avoir à lire un roman imposé par un professeur de français de lycée et d'un sujet de société qui était bien loin de mes préoccupations d'adolescente.
 
Mais dans le film de Claude Miller, j'ai vu tout autre chose.
 
J'ai surtout vu l'amour qui lie Thérèse et Bernard, un amour véritable et non-feint, mais l'impossibilité pour eux de se comprendre et de communiquer. Lui, avec son caractère rustre et balourd, ses conventions bien ancrées, ses a priori, ses préoccupations bassement matérielles. Elle, avec sa sensibilité, sa grande culture littéraire, son esprit subtil, ses idées avant-guardistes, ses envies de liberté, son désir de vivre sa vie, .
 
J'ai vu la peine qu'ils se sont infligée l'un à l'autre, chacun à leur manière.
 
Et j'ai compris combien on pouvait s'aimer et pourtant se faire du mal.
 
 
 

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Rédigé par vivi

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Publié le 2 Décembre 2012

 skyfall

 

Je voulais absolument aller voir le dernier James Bond pour :

 

- échapper à la grisaille de ce triste dimanche après-midi d'hiver

 

- faire plaisir aux ados

 

- le bonheur de passer un bon moment avec eux dans une salle obscure

 

- ne pas rompre la tradition qui fait que je vais toujours voir le dernier James Bond

 

- comprendre : pourquoi Skyfall ?

 

- entendre tout simplement Daniel Craig dire avec classe "My name is Bond. James Bond" (pff, on est carrément peu de chose quand même)

 

- voir le générique psychédélique et les silhouettes colorées danser dans les airs sur une musique archi-connue

 

- entendre encore la BO du film

 

- zieuter du beau gosse, du muscle et des pectoraux

 

- voir des méchants et des gentils, des méchants devenir gentils et des gentils devenir méchants

 

- découvrir les nouveaux gadgets de Q (prononcer kiou à l'anglaise s'il vous plaît parce que sinon ça peut sacrément prêter à confusion)

 

- jalouser les dernières James Bond girls (trop belles !)

 

- admirer de la belle carrosserie (là je ne parle plus des James Bond girls)

 

- apprécier les effets spéciaux (pas tant que ça)

 

- voir des cascades, des explosions, des poursuites, des bagarres, des gnons et des bourre-pifs

 

- retenir mon souffle, sursauter, frémir, peut-être verser une petite larme...

 

Eh bien c'était cool, et je n'ai pas été déçue du voyage !

 

Et vous ? L'avez-vous vu ?

 

 

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Rédigé par vivi

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Publié le 25 Novembre 2012

le-magasin-des-suicides-copie-1.png

Jules a quasi oublié notre séance-ciné mardi dernier...

 

Si bien qu'il est rentré tard du boulot, si bien que c'est moi qui ai dû aller à l'AMAP pendant que lui se mettait les pieds sous la table et dînait, si bien que quand on est arrivé devant le ciné il n'y avait plus franchement de choix dans les séances, si bien qu'on a été voir un peu contraints et forcés mais a priori pas tant que ça le dernier film programmé de la soirée Le Magasin des suicides.

 

J'étais en fait plutôt contente de ce hasard car j'avais lu le livre il y a deux ans et j'avais vraiment beaucoup aimé ce bouquin à l'humour caustique, décapant, noir et décalé (oui, oui, tout ça), à prendre au 23ème degré (minimum), bien sûr. J'en avais même fait un article aux tout débuts de ce blog dans lequel je faisais son éloge et où, justement, j'annonçais la sortie prochaine et attendue du film de Patrice Leconte.

 

Synopsis :

 

L'intrigue se déroule à l'époque contemporaine, dans une ville où la vie est devenue si déprimante que le taux de suicide y est incroyablement élevé. Dans cet univers macabre et désespéré, une seule famille prospère : les Tuvache, qui tiennent le Magasin des suicides, une boutique où l'on peut trouver tous les accessoires nécessaires pour se tuer de toutes les façons possibles. Tout change à la naissance d'Alan, le fils cadet, dont la joie de vivre dérange fortement les habitudes de la famille.

 

Pour tout vous dire, j'ai tout de suite pas du tout aimé les graphismes de Patrice Leconte (il dessinait dans Pilote dans les années 60). OK, l'histoire se passe dans une ville glauque et grise où tout le monde est si triste que la plupart des habitants a envie de mettre fin à ses jours et où même les pigeons se laissent tomber dans le vide sans résister c'est dire...

 

Mais était-ce vraiment bien nécessaire de leur faire des gueules pareilles (ça dure pendant tout le film) et de les faire se suicider en direct sous nos yeux (et ça aussi ça dure, ça dure) ? Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs qu'y disaient. Effectivement, c'est rien de le dire car au bout de quelques minutes on a déjà assisté à plusieurs morts violentes et saisissantes par pendaison, par arme à feu ou par empoisonnement...

 

Et ça, même en dessin animé et même pour rire, ça vous plombe une ambiance.

  

le magasin des suicides 2

 

De manière concomitante, on ne peut pas dire que les chansons façon comédie musicale qui émaillent le film m'aient fait retrouver le sourire car je les ai trouvées dans l'ensemble assez niaises et trop présentes... comme si que l'auteur avait besoin de remplir du vide et de faire durer un peu les scènes, vous voyez le genre ? Quelques fois d'ailleurs, j'ai eu le plus grand mal à comprendre les paroles (les rats par exemple, mais que disent donc les rats ?) quand ça ne m'a pas franchement cassé les oreilles.

 

Une exception quand même, cette chanson-ci, très noire et très joyeuse à la fois qui vaut le coup d'être écoutée. Ça, j'aime !

 

 

Par certains côtés, l'histoire est très fidèle au livre. Les membres de la famille Tuvache et leur magasin par exemple sont plus ou moins tels que je les avais imaginés pendant ma lecture et là on voit bien que chez eux ça rigole pas tous les jours.

 

le magasin des suicides 3

 

Par d'autres, le scénario s'éloigne loin, très loin, voire très très loin de la trame du livre. La fin du film d'ailleurs est complètement farfelue, pas crédible, guimauve et cucul, totalement aux antipodes de celle déroutante et inattendue qu'avait imaginée Jean Teulé et qui m'avait laissée perplexe.

 

Autant vous dire que je n'ai que trop peu retrouvé l'ambiance, le plaisir et l'humour grinçant qui m'ont fait sourire dans la version papier malgré quelques scènes géniales, il faut quand même le dire, qui ont réussi à sauver ma soirée du désastre et de la déprime.

 

Ce n'est pas la première fois que je suis déçue par la version cinématographique d'un livre que j'ai adoré.

 

Ce qui m'amène une nouvelle fois à me poser la question suivante :

 

Ce qui fonctionne en littérature fonctionne-t-il vraiment toujours à l'écran ?

 

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Rédigé par vivi

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Publié le 26 Octobre 2012

 

Comme on l'avait décidé, on devait aller au ciné mardi soir mais :

 

1. Fifille avait exceptionnellement un entraînement de hand et la laisser rentrer toute seule en vélo à 20h30, pas question ! On aurait pu demander à Fiston 3 d'aller la chercher, ce qu'il aurait fait bien volontiers, mais il pleuvait des cordes. Pas glop de les savoir sous la pluie et dans la nuit tous les deux, alors que nous on aurait été tranquillement vautrés installés dans nos fauteuils de ciné à mater les pubs et les bandes-annonces en se goinfrant de M&M's.

 

2. Le pote garagiste de Jules devait venir nous donner son avis sur une de nos "vieilles" et néanmoins voiture de tous les jours dont le compteur de vitesse reste obstinément bloqué sur 0 quand on roule. Oui parce que quand on ne roule pas, c'est on ne peut plus normal. Ça n'empêche pas de circuler certes, mais le problème, c'est que les radars, eux, ne sont pas bloqués sur 0.

 

3. Le mardi, c'est aussi le jour de l'AMAP et les horaires des séances de cette semaine ne collaient pas trop avec le récupérage de notre panier et ça aurait été dommage de se priver de tous ces bons brocolis, poireaux, betteraves, chou-rave, hein les enfants !

 

4. Le programme, c'était soit Vous n'avez encore rien vu avec une kyrielle d'acteurs fantastiques mais la critique disait "drame", soit Quelques heures de printemps, mais la critique disait "drame" aussi. Et nous, on n'avait pas envie de voir de drame cette semaine.

 

Et surtout, surtout que le lendemain, c'était la sortie nationale de Stars 80 ! Stars 80 quand même !!

 

Ce film s'inspire de l'histoire vraie de deux producteurs, Hugues Gentelet et Olivier Kaefer, qui ont eu l'idée de créer la RFM Party 80, un spectacle musical qui réunit des chanteurs des années 1980 interprétant leurs tubes.

 

Vincent (Richard Anconina) et Antoine (Patrick Timsit), deux fans des années 80, dirigent une petite société de spectacle qui fait tourner des sosies dans toute la France. Entre déboires sentimentaux et caprices de leurs pseudo vedettes, l’affaire finit par péricliter. A la veille du dépôt de bilan, ils retrouvent un carton de vieux 45 tours : Jeanne Mas, Jean-Luc Lahaye, Lio, Desireless, Peter & Sloane, François Feldman, Début de soirée, Images, Cookie Dingler, Sabrina, Gilbert Montagné... tous les tubes des années 80 ! Immédiatement, l’étincelle jaillit : pourquoi ne pas faire remonter sur scène les vraies Stars des années 80 ? Les deux producteurs partent alors en quête de ces vedettes oubliées, et montent une tournée de concerts qui débutera dans la galère avant de cartonner en province et triompher… au Stade de France !

 

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Vous voulez savoir ce que j'ai pensé de ce film ? Certes, le scenario est nul inexistant très maigre, et on n'a même pas la surprise de savoir si l'histoire va bien se finir ou non, mais quand même pas au point de penser comme Le Figaro-Cinéma que Stars 80 est le nanar de la semaine. Oh ben non, là c'est vraiment abusé.

 

Parce que moi, j'ai malgré tout pris beaucoup de plaisir à revoir et à réécouter MES stars des années 80 dont les tubes n'ont finalement pas pris tant de rides que ça. En effet, quelque soit son âge ou sa génération, que celui/celle qui n'a jamais fredonné (même en cachette) : 

 

"Boys, boys, boys"

 

"Et tu chantes chantes chantes ce refrain qui te plaît
Et tu tapes tapes tapes c'est ta façon d'aimer
Ce rythme qui t'entraîne jusqu'au bout de la nuit
Réveille en toi le tourbillon d'un vent de foliiiiiiiiiiiiiiie"

 

"Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile
Etre une femme libérée tu sais c'est pas si facile (2 x)"

 

"People ask me why I never find a place to stop and settle down down down
I never wanted all those things people need to justify teir life life life
Yes we were born born born to be alive, Born to be alive
Yes we were born born born, Born to be alive"

 

"Elle est venue sans bagage, Quand échouée d'un naufrage,

Dans les cales d'un cargo Elle a quitté son île Pour un monde nouveau Loin des bidonvilles.
Oh Macumba, Macumba, Elle danse tous les soirs
Pour les dockers du port Qui ne pensent qu'à boire,
Oh Macumba, Macumba, Elle danse tous les soirs
Pour des marins largués Qui cherchent la bagarre, Oh Macumba

 

etc. etc. etc.

 

parle maintenant ou se taise à tout jamais.

 

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Rédigé par vivi

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Publié le 10 Octobre 2012

du vent dans mes mollets 1

 

Avec Jules, on voulait depuis longtemps reprendre nos séances de ciné en tête-à-tête.

 

Le plus difficile a été de se mettre d'accord sur un jour. Le lundi, Monsieur va au vélodrome, le mercredi et le jeudi Madame bosse le lendemain et elle est un peu chiante rigide sur le fait qu'elle ne veut pas se coucher trop tard pour être en forme le lendemain, le vendredi, ben... c'est la fin de la semaine, on retrouve les enfants et c'est déjà le soir de notre petit apéro sur la terrasse, le samedi y'a vraiment trop de monde dans les salles, le dimanche il faut ramener Fiston 2 à l'internat...

 

Heureusement qu'il y a sept jours dans la semaine et pas seulement six. Du coup, il restait le mardi, Ce qui tombe plutôt bien puisqu'un mercredi sur deux je suis de repos. Mais comment n'y avons-nous pas pensé plus tôt ?

 

Il y a une salle à dix minutes/un quart d'heure de voiture de chez nous (ah mais ouiii, c'est la campagne et sans voiture on ne se déplace nulle part). J'aime vraiment beaucoup y aller, on se gare juste devant, l'entrée n'est pas chère, encore moins avec un abonnement, c'est un ciné de quartier sans prétention mais qui fait plein d'efforts pour être animé, vivant, agréable et je kiffe l'idée de contribuer à le faire "tourner". En général, entre 19h45 et 20h30, on a le choix entre trois films, mais si on élimine le drame qui va plomber la soirée et le film d'art et d'essai où personne ne comprend rien, il n'y a pas 36 000 alternatives.

 

Hier soir, nous avons donc vu Du vent dans mes mollets (c'était ça ou Taken 2 mais déjà on n'avait pas vu Taken 1 et même en sautant le repas on aurait forcément raté les pubs, voire le début, et ça c'était carrément impensable).

 

J'avais eu le tort de regarder la bande-annonce avant (la faute à Jules) et je m'attendais vraiment à un film très cucul. Après, le but n'était pas non plus d'aller voir un chef d'oeuvre mais de se faire plaisir en sortant et de passer un moment ensemble. Et puis c'était ça ou Taken 2 mais déjà on n'avait pas vu Taken 1 et même en sautant le repas... Bref, je ne suis pas loin de dire que j'y suis presque allée à reculons mais finalement...

 

L'histoire se passe en France au début des années 1980 et retrace une chronique familiale.

 

D'un côté, il y a Rachel (Juliette Gombert), fille unique de Colette (Agnès Jaoui) et Michel Gladstein (Denis Podalydès), qui à 9 ans trimballe déjà un paquet de "petites angoisses" qu'elle raconte à une psy comme on aimerait tous en avoir une (Isabelle Rossellini). La mère, merveilleusement étouffante, s'empâte et s'empêtre dans une vie où nulle fantaisie n'est permise (même pas le Nutella). Le père, installateur de cuisines Mobalpa, est aussi culpabilisant ("moi, à ton âge...") que transparent ou cynique, c'est selon. J'adore quand les parents parlent anglais et qu'ils ne veulent pas que leur fille les comprenne ; ça donne des trucs vraiment loufoques du style "but you are complètement stupid ou quoi ? I have déjà told you que you must not speak like this devant Rachel").

 

De l'autre, il y a Valérie (Anna Lemarchand), petite chipie espiègle, délurée et intrépide qui vit avec son frère ado et sa mère divorcée, Catherine (Isabelle Carré).

 

Les deux familles sont aux antipodes l'une de l'autre et c'est sans doute pourquoi Rachel et Valérie vont, au fil du film, devenir les meilleures amies du monde.

 

En parcourant des critiques sur le net, j'ai lu que certains spectateurs avaient été choqués par les gros mots et la vulgarité gratuite de certains propos. Assurément, ils ne doivent avoir chez eux ni enfants, ni ados, ni amis d'enfants ou d'ados. Je suis pourtant assez chochotte sur le sujet et, franchement, je ne trouve rien à redire. En effet, en matière de gros mots et de vulgarité, il me semble que, par les temps qui courent, il y a pire.

 

Certes, ce film n'est pas exempt de défauts mais innocence, fraîcheur, candeur, naïveté, tendresse, humour, franches rigolades sont les mots qui me viennent à l'esprit quand j'y repense.

 

Et en réfléchissant bien, cette histoire est en définitive beaucoup moins légère qu'il n'y paraît au premier abord...

  

Une belle production donc (française en plus !) dont il serait dommage de se priver... si vous avez l'occasion... ne serait-ce que pour comprendre, mais seulement tout à la fin, le pourquoi du titre...

 

du vent dans mes mollets 2

 

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Rédigé par vivi

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Publié le 29 Août 2012

total-recall.jpg

 

Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ses ados chéris !

 

Quand même pas aller au ciné avec eux voir Total Recall alors qu'on est une maman tout ce qu'il y a de plus romantique, qui délègue en général ces sorties à son Jules car elle n'aime pas beaucoup ce genre de film d'action futuriste où les images et les explosions se succèdent à toute vitesse et auquel elle ne comprend d'ailleurs régulièrement pas grand chose ?

 

C'est incroyable et je n'en reviens pas encore moi-même. C'était samedi soir. Tandis que Jules pédalait comme un bolide sur le circuit des 24 H du Mans, moi et mes trois petits avons pensé qu'une séance/sortie ciné tous les quatre serait une excellente idée. Total Recall les a immédiatement séduits. Moi pas vraiment. Pas grave, leur ai-je dit, j'irai voir autre chose pendant ce temps. Mais ils ont tant et si bien insisté pour que je les accompagne que j'ai fini par craquer, attirée surtout par l'idée de nous savoir tous les quatre bien blottis les uns contre les autres dans la salle obscure mais arguant que de toutes façons je n'allais rien comprendre, que j'allais être un boulet et qu'ils allaient m'entendre pester le reste de la soirée.

 

Même pas peur, ont-ils rétorqué en choeur. Tkt maman, on t'expliquera tout.

 

Je dis toujours que c'est merveilleux d'avoir des enfants parce que l'on grandit finalement en même temps qu'eux. Ils bousculent nos idées reçues, nous font mentir quand on avait dit "jamais ça chez moi", nous font réfléchir, revoir notre copie tous les jours et nous permettent de nous remettre en question, d'aller de l'avant et de voir la vie à chaque fois sous un autre/nouveau jour.

 

La preuve : j'aurais mis ma main à couper que j'allais être déçue par ce film. Je m'entendais déjà penser : je le savais bien, j'aurais mieux fait de ne pas y aller, et patati, et patata. 

 

Eh bien, j'ai été tout à fait surprise. C'est fou le nombre de baies vitrées que les acteurs font voler en éclat, le nombre de plafonds qu'ils traversent les pieds en avant et aussi le nombre de flingues qu'il y a dans ce film. Rares sont les scènes où ça ne pétarade pas dans tous les sens (les héros n'ont même pas le temps de s'embrasser, c'est dire), on en prend vraiment plein les yeux et les oreilles. Et c'est fou aussi comme les méchants tirent mal et comme les gentils sont résistants, parce qu'ils en encaissent pourtant des gnons, des coups de saton et des bourre-pifs ! Mais à part ça c'était plutôt agréable à regarder.

 

Ce qui m'a plu ? L'histoire plutôt dingue de ce type qui ne sait plus très bien qui il est, de l'enquête qu'il mène pour le savoir, la scène du début où une balle traverse les deux mains enlacées des héros et dont ils garderont la cicatrice à tout jamais (ça, c'est du romantisme !), "la chute", un tunnel à travers la Terre qui permet de relier l'Australie à la Grande-Bretagne en seulement 18 minutes, l'univers futuriste qui n'est pas sans rappeler celui du Cinquième Élément... Et puis Colin Farrell, Kate Beckinsale et Jessica Biel, mais surtout Colin Farrell.

 

Je suis prête maintenant à voir la version de 1990 avec Arnold Schwartzenegger et Sharon Stone.

 

On ne devrait absolument jamais dire jamais.

 

Modeste ouvrier, Douglas Quaid rêve de s’évader de sa vie frustrante. L’implantation de souvenirs que propose la société Rekall lui paraît l’échappatoire idéale. S’offrir des souvenirs d’agent secret serait parfait… Mais lorsque la procédure d’implantation tourne mal, Quaid se retrouve traqué par la police. Il ne peut plus faire confiance à personne, sauf peut-être à une inconnue qui travaille pour une mystérieuse résistance clandestine. Très vite, la frontière entre l’imagination et la réalité se brouille. Qui est réellement Quaid, et quel est son destin ?

 

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Rédigé par vivi

Publié dans #films-TV-acteurs

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Publié le 23 Juin 2012

Il est loin le temps où Mamandados et moi n'étions que toutes les deux.

Car, petit à petit, FILMS EN VRAC a fait son nid...

De deux, nous sommes maintenant cinquante, depuis que le blog Fashionmovies nous a rejoints il y a tout juste quelques jours.

Merci à tous ceux qui font partie de cette communauté de faire vivre cet espace de partage et de donner avec autant d'enthousiasme, de sérieux ou d'humour leurs impressions et leurs sentiments sur les films, les séries, les documentaires, les émissions, etc. qu'ils ont vus au cinéma, à la télévision, en DVD, en streaming,...

Bientôt, j'espère pouvoir être plus assidue à lire vos articles, avoir le temps de me plonger à nouveau dans l'atmosphère des salles obscures et alimenter ma rubrique "films" de façon plus régulière.

Bientôt...

Entre-temps, autres lecteurs cinéphiles ou télévores, pourquoi ne pas venir grossir nos rangs ?

films en vrac 2

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Rédigé par vivi

Publié dans #films-TV-acteurs

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