LA COULEUR DE LA VICTOIRE
Publié le 8 Septembre 2016
Vous cherchez un lieu pour survivre tandis que le mercure flirte avec les 35° ? Vous rêvez d'un peu de fraîcheur et de pénombre ? Vous n'avez qu'une envie : plonger dans le noir ? J'ai la solution : allez au ciné !
Et si vous ne savez pas sur quel film jeter votre dévolu, j'ai la solution aussi : allez voir La Couleur de la victoire qui relate l'histoire vraie Jesse Owens, quadruple médaillé olympique aux Jeux de Berlin de 1936.
deDans ce film, Stephen Hopkins rend hommage à ce jeune athlète afro-américain issu du milieu populaire. Il relate la carrière de cet immense champion et la façon dont il s'est trouvé bien malgré lui associé aux grands enjeux sociaux et politiques de l'avant-guerre. Il reconstitue une page d'histoire en racontant également le cas de conscience du comité olympique américain (et celui d'Owens) de participer ou de boycotter les Jeux, instrumentalisés à des fins de propagande par les nazis. Lors de ces Jeux, Owens a remporté 4 titres olympiques : au 100 m, au 200 m et au saut en longueur ; sa quatrième médaille d'or (relais 4 x 100 m) n'est due qu'à la décision des Américains d'écarter au dernier moment deux sprinters juifs afin de ne pas déplaire à leurs hôtes allemands.
On aurait pu craindre que ce film fasse l'apologie des gentils Américains contre les méchants Allemands mais ce n'est pas le cas car l
n'a jamais été reçu officiellement par le Président Roosevelt, et ce malgré ses performances sportives exceptionnelles, et comment sa qualité d'Afro-Américain privé de droits civiques s'est cruellement rappelée à lui dès son retour dans son pays natal.8,13 m au saut en longueur réalisée en 1935 resta inégalée durant plus d'un quart de siècle et seul Carl Lewis parvint à s'imposer sur les mêmes épreuves qu'Owens lors des Jeux de Los Angeles en 1984.
sa performance deFilm à recommander à tous, et surtout aux plus jeunes qui en savent bien peu sur la terrible histoire du XXème siècle (sur mes 4 collègues présentes ce midi-là, et auxquelles je racontais ma soirée ciné de la veille, aucune ne savait qui était Jesse Owens...)