Que se passe-t-il quand :
une fille qui a appris la dactylographie à 15 ans sur une machine mécanique grâce à la vieille méthode Deslogis (eh oui, c'était un cours obligatoire pour tous, garçons compris, de mon temps pour les élèves de seconde qui se destinaient à un bac littéraire ou économique), qui a décidé d'en faire son métier et même sa reconversion des années plus tard
et un gars qui collectionne les machines à écrire (un mécascriptophile que ça s'appelle), qui s'amuse à les desosser, les démonter en tous petits bouts, les dépoussiérer, les retaper, les remonter pièce à pièce et ressort à ressort et les stocker dans le grenier
décident d'aller au cinéma ?
Ils ne peuvent évidemment rien aller voir d'autre que Populaire, le premier long métrage de
Régis Roinsard avec Romain Duris, Déborah François, Bérénice Béjo, Shaun Benson, Mélanie Bernier Nicolas Bedos, Miou-Miou, Eddy Mitchell et même Marius Colucchi.
Printemps 1958. Rose Pamphyle, 21 ans, vit avec son père, veuf bourru qui tient le bazar d’un petit village normand. Elle doit épouser le fils du garagiste et est promise au destin d’une femme au foyer docile et appliquée. Mais Rose ne veut pas de cette vie. Elle part pour Lisieux où Louis Echard, 36 ans, patron charismatique d’un cabinet d’assurance, cherche une secrétaire. L’entretien d’embauche est un fiasco. Mais Rose a un don : elle tape à la machine à écrire à une vitesse vertigineuse. La jeune femme réveille malgré elle le sportif ambitieux qui sommeille en Louis… Si elle veut le poste, elle devra participer à des concours de vitesse dactylographique. Qu’importent les sacrifices qu’elle devra faire pour arriver au sommet, il s’improvise entraîneur et décrète qu’il fera d’elle la fille la plus rapide du pays, voire du monde ! Et l’amour du sport ne fait pas forcément bon ménage avec l’amour tout court…
Amateurs des années 50, vous allez adorer : voitures, robes, coiffures, décors, musique, papiers peints, tout y est, rien ne manque.
C'est drôle, c'est gai, c'est frais, c'est léger, c'est pétillant, c'est acidulé, c'est kitsch, c'est nostalgique sans être gnan-gnan.
Et si vous vous demandez comment, à l'heure d'Internet et des smartphones, on peut faire un film de 1 h 51 rien que sur l'histoire d'une championne de vitesse en dactylographie qui tape à la machine plus vite que son ombre et qui tombe amoureuse d'un assureur macho et follement ringard, une seule solution : aller voir le film... et vous ne regarderez plus jamais votre clavier (ni vos dix doigts) de la même façon.
En attendant, régalez-vous avec la bande-annonce :