L'OISEAU DE MAUVAIS AUGURE
Publié le 17 Mars 2013
Après une petite pause de 4 mois, me voilà revenue dans le cycle "Erica Falck et Patrik Hedström" de Camilla Läckberg. J'avais adoré La Princesse des Glaces, j'ai bien aimé Le Prédicateur et je pensais que Le Tailleur de pierre était mon préféré.
Faux. Mon préféré, c'est ce dernier tome que je viens de terminer en un temps record.
Sans surprise, ce quatrième opus se passe au printemps (les trois autres, c'était en hiver, en été et en automne, alors on dirait bien qu'on a fait le tour maintenant).
Plusieurs histoires y cohabitent.
Le commissaire Bertil Mellberg est raide dingue amoureux... ce qui en soit est aussi incroyable qu'inattendu. Le plus abracadabrantesque, c'est que Rose-Marie le dévore tout pareillement des yeux. Stupéfiant quand on sait que Mellberg est un grossier personnage insupportable et un tire-au-flanc odieux imbu de sa détestable personne. Pas besoin d'être très fute-fute pour s'apercevoir qu'il y a là comme un truc qui cloche.
Nos héros Erica et Patrik sont en plein préparatifs de mariage, leur fille Maya grandit peu à peu. Anna, la soeur d'Erica, après avoir zigouillé son mari ultra-violent dans le cadre de la légitime défense et été relaxée, est venue habiter chez eux avec ses deux enfants. C'est peu dire qu'elle déprime. Comme d'habitude, Patrik aimerait passer plus de temps avec sa famille, mais son travail l'accapare...
En effet, la ville de Tanumshede s'apprête à accueillir une émission de télé-réalité et ses participants, avides de célébrité, n'en sont pas à quelques frasques près. Aussi tout le commissariat est-il mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables....
Et puis, Hannah Kruse, la nouvelle recrue, vient d'arriver au poste de police. Elle est plutôt sympa, mignonne et dynamique, Elle vit avec Lars, qui est psychologue, mais leur couple semble cacher un lourd secret.... Elle ne sera pas de trop pour aider ses nouveaux collègues car une femme vient d'être retrouvée morte au volant de sa voiture. Tout cela ressemble fort à un banal accident de la route survenu sous l'emprise de l'alcool...Le hic (jeu de mot), c'est que la victime a une alcoolémie supérieure à 6 g et que, d'après ses proches, elle ne boit jamais. Les circonstances étranges de son accident rappellent vaguement quelque chose à Patrik, mais quoi ?
En marge de ces différentes histoires, on retrouve en pointillé tout au long du roman, des informations distillées au compte-gouttes mais capitales pour résoudre l'énigme... Deux enfants vivent cachés dans une maison. L'accès à la vie extérieure leur est interdit. Mais celle qui s'occupe d'eux est aimante, elle dit faire cela pour leur bien, pour les protéger de toutes les vilenies du dehors... Alors qui sont-ils vraiment tous les trois ? Et quel lien avec tout le reste ?
Cette fois (eh ! je vous l'avais bien dit là que je faisais de terribles progrès), j'ai découvert le coupable biiieeen avant les enquêteurs. Trop forte ! Comment ça c'était prévisible dès le début ? Tss tss tss... N'allez surtout pas s'il vous plaît déconsidérer mes supers pouvoirs de détective. Il y a juste que je suis étonnamment perspicace et voilà tout. Hum hum.
Par contre, il y a un truc qui m'a un peu énervée cette fois. Dans ce livre, la plupart des passages se termine par des ébauches de révélations (mais qui en fait n'en sont pas vraiment) et qui ont pour effet de maintenir tout le temps un terrible suspense. Exemples :
C'était un de ces instants qui ne se produisent que quelques rares fois dans une vie. Un instant où les vérités peuvent être dites [...]. La vérité sur le passé. Elle ouvrit la bouche pour parler lorsque le téléphone sonna. Lars sursauta et dégagea son bras [...]. L'instant était passé.
Avec stupéfaction, il vit Silvio blêmir. Un instant, son visage fut aussi blanc que celui de Martin la veille en voiture. Puis il retrouva ses esprits [...]. Patrik et Martin étaient perplexes tous les deux. Ils avaient la très nette impression que Silvio Mancini en savait bien plus qu'il ne le disait.
Gösta interrogea silencieusement Hanna et celle-ci haussa les épaules [...]. Il se demanda ce que Sofie avait essayé de leur dire sans y parvenir.
Patrik n'arrivait toujours pas à se défaire du sentiment que quelque chose n'allait pas..