SLOW
Publié le 6 Avril 2011
Today dans la communauté Musique à Coeur Ouvert, cela se passe tout en tendresse car le thème proposé par MoiS., notre Présidente de la semaine, est le slow.
Je n'aime pas beaucoup danser, je n'ai pas mis les pieds dans une boîte depuis au moins 20 ans et dans les soirées je préfère de loin discuter dehors au calme -tout relatif- que de me trémousser sous les sunlights, alors, pour le dernier slow, il faut remonter à... pfff... looooooooiiiiiin, c'est bien simple, probablement au temps béni des boums (bon peut-être un peu après, mais les boums, c'est quand même un souvenir bien sympa à se remémorer) !
J'avais à l'époque entre 15 et 20 ans, cela se passait grosso modo tous les samedis soirs dans l'une ou l'autre commune qui environnait le village où j'habitais. Nous étions toute une bande de joyeux lurons inséparables. Imaginez une horde de mobylettes pétaradantes (une Motobecane en ce qui me concerne !), sillonnant dans la nuit les petites routes alsaciennes pour se rendre à "LA" boum du siècle. Rien ne nous arrêtait, ni le temps, ni la pluie, ni la neige ou le brouillard, ni les distances à parcourir, ni le devoir de maths qui n'était pas fait ou le bac blanc à préparer pour la semaine suivante. Ni même, en plein mois de janvier -et ça je n'en suis pas très fière- l'opération de l'appendicite que je venais de subir quelques jours auparavant (et ma mère qui me croyait tranquillement en train de passer la soirée chez une copine)...
La plupart du temps, ça se déroulait dans une salle des fêtes totalement enfumée où, pour l'occasion, on avait installé quelques spots, une boule disco, des enceintes suffisamment géantes pour nous rendre tous à moitié sourds au bout de quelques heures, une pile de disques (attention : des vinyles !!!) et, bien sûr, un bar où la bière coulait à flot (ben oui quoi, je vous ai dis que ça se passait en Alsace) !
Quelques francs nous garantissaient l'accès à la salle et l'obtention du précieux sésame : un tampon appliqué sur la main ou l'avant-bras pour entrer/sortir à volonté pendant la soirée. L'astuce consistait, tant que l'encre n'était pas encore sèche, à le dupliquer sur la main ou le bras de la copine pour resquiller une entrée. Et si la soirée se passait bien, si l'on était enfin sorti avec le beau gosse qui nous faisait tant craquer depuis le temps ! et bien on ne se lavait pas pendant des joooouuuuurs pour garder la trace du tampon en souvenir. Quand j'y pense, c'était n'imp !! Pourvu que ma fille ne fasse jamais ça !
Les soirées étaient bien organisées, il y avait en alternance des rocks endiablés, des "tubes" du moment, bien sûr des morceaux de disco, deux-trois groupes de ska (c'était très en vogue), un peu de reggae et DES SLOWS.
Sans vouloir me vanter, je ne gardais pas souvent les sacs à main de mes copines. D'ailleurs, à l'époque, on n'avait pas de sac à main. On avait plutôt des "musettes", ces espèces de sacs militaires kaki que l'on portait en bandoulière. Il suffisait que le garçon soit mignon et gentil, et j'acceptais volontiers de danser avec lui.
Pfff, vous allez dire : un vrai coeur d'artichaut cette Vivi.
Ben.... euh.... oui.
C'est donc une grande connaisseuse qui vous dévoile son top 3 des meilleurs slows, ceux sans lesquels la soirée n'était pas une vraie soirée.
1. Don't give up, Peter Gabriel/Kate Bush
3. Say it ain't so Joe, Murray Head
Mais s'il ne fallait en citer qu'un, ce serait Hotel California du groupe Eagles. Et là, vous aviez tout de même quasiment 7 minutes pour conclure, soit le double du temps habituel, ce qui n'est pas négligeable...