Les blablas de vivi

Voilà deux ans que j'apprécie tout particulièrement la fin du mois de juin.

Outre le fait que l'année scolaire se termine, qu'on va enfin pouvoir lever un peu le pied et souffler, se délecter de journées sans programme ni contraintes, recevoir du monde, boire tranquillement l'apéro sur la terrasse au cours de longues soirées et commencer à songer aux vacances, c'est aussi la période des résultats aux examens, des conseils de classe et des bulletins.

L'année dernière avait été riche en émotions avec des partielles à la fac, un baccalauréat au lycée et des concours (donc une orientation à gérer), un brevet des collèges (donc une entrée au lycée) et un passage en 6ème (donc une entrée au collège).

Nous, les parents, avions eu le plaisir de voir nos enfants réussir sur toute la ligne : ils avaient été de succès en succès ce qui nous avait permis de fêter ça à maintes reprises, d'ouvrir plein de bouteilles de champagne et de leur dire et redire toute notre fierté.

Cette fin d'année a été moins mouvementée, mais quand même ! Des partielles avec un passage en troisième année de licence à la clé, une décision très attendue du conseil de classe pour un passage en prépa lettres (seulement 6 places pour une classe de 30), une orientation en 1ère ES (notre fiston 3, qui se destinait à un bac scientifique, a finalement changé d'avis au dernier moment) et un passage en 5ème.

Encore une fois, une issue favorable pour tous (et je ne vous parle même pas de mes succès à moi) !!!

Cerise sur le gâteau, les deux aînés ont aussi trouvé un job de vacances là où ils le voulaient et quand ils le voulaient ce qui, par les temps qui courent, est plutôt un luxe.

Je prends tout avec bonheur et je savoure mon plaisir, je sens déjà la pression qui tombe emportant momentanément avec elle les lourdes responsabilités qui incombent aux parents, je me délecte de ces instants précieux et, surtout, j'éprouve le doux sentiment de récolter un peu de ce que j'ai semé avec tant (trop ?) d'énergie et de ferveur.

Ce matin, nous avons eu une bonne averse.

Et comme elles sont plutôt rares et exceptionnelles en ce moment, j'ai courageusement joué à Manon des Sources pour récupérer de l'eau de pluie pour arroser mon potager.

Bah oui, comme dans beaucoup de départements nous sommes tenus d'appliquer des mesures de niveau 3 de limitation de l'usage de l'eau : on ne remplit pas les piscines, on ne lave pas sa ou ses voitures, on n'arrose pas les pelouses, les plantes et les jardins potagers, on n'utilise pas son Kärcher, etc.

Et, re-bah oui, vous allez sans doute trouver que mon système de récupération de l'eau de pluie est un peu archaïque (mais je ne vous ai pas montré pas ma grande poubelle de 140 litres archi pleine) !!

C'est que nous n'avons pas l'habitude d'être en manque d'eau par ici, dans une région où Bordeaux est plus connue sous le sobriquet peu flatteur de "pot de chambre de la France" pour ses précipitations nombreuses en toute saison.

Car, s'il semble que la pluie soit bien tombée en juin dans d'autres régions de France, ici, nous sommes toujours très demandeurs.

D'ailleurs, je me suis amusée à faire un petit comparatif janvier/juin 2010/2011 des précipitations tombées chez moi.

Vous voyez, on est plutôt en manque....

Mais, grâce à mon ingéniosité, qui c'est qui va me dire merci très bientôt quand nous pourrons manger de délicieuses courgettes bio du jardin ? Hein ? Ben quoi les enfants, pourquoi vous partez en courant en disant : "Naaaaan, pitiéééééé, pas les courgettes" !!!

C'est lui qui a gratté la lune pour faire les étoiles

(quand quelqu'un est toujours content de lui)

Une bonne cuisinière doit savoir tout accommoder, même le putois

Les cochons engraissent pas sur l'eau claire

(quand les enfants se salissent)

Il a pas pendu la lune

(de quelqu'un qui n'est pas trop intelligent)

Il met de la boucane (fumée) en sac

Il vide la mer avec un baril défoncé

(de quelqu'un qui a toujours des projets grandioses et impossibles)

Il reste debout comme un poteau fanal

  (de quelqu'un qui manque d'énergie)

On peut manger tout ce qui ne nous mangera pas le premier

Il dételle la charrue au milieu du marais

(de quelqu'un qui ne finit jamais rien)

Nous on ne mange pas pour vivre, on vit pour manger

C'est quoi aujourd'hui ? C'est bleu ? C'est blanc ? C'est gris ?

On ne sait pas en fait.

Tout ce dont on est sûr, c'est que c'est ma participation du lundi à la communauté Petit Coin de Ciel et à la carte récapitulative d'Alba.

Ou alors, j'ai trouvé ! C'est tout à la fois.

Car le ciel est très changeant, mais pas menaçant. Par contre, il fait chaud (24°), voire lourd.

Il a plu ces derniers jours, mais très peu : à peine une vingtaine de millimètres en une semaine. Ces précipitations n'ont absolument pas humidifié la terre, même en surface, et se sont évaporées aussi vite qu'elles sont tombées.

Les températures ont bien chuté et n'ont plus rien à voir avec celles enregistrées là ou là. Mais moi ça me va !

Je me demande quel temps il fait chez vous en ce Lundi de Pentecôte...

Pfff... avec le temps qui file à toute allure, même plus le temps de bloguer ! Ça craint !

En plus, en juin, il y a des trucs importants tous les jours, j'ai l'impression d'être en apnée tout le temps.

Mais, en cette fin d'année, pleine d'examens, concours ou partiels en tous genres pour nos enfants, neveux/nièces, cousins, voisins, il faut absolument que je vous raconte quelque chose.

En juin dernier, Fiston 3 a passé son Brevet des Collèges. Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que, fidèle à lui-même, il ne s'était pas vraiment foulé au travail. Mais, comme il est plutôt bon élève et qu'il avait eu de bonnes notes toute l'année, il avait calculé qu'il s'en tirerait plutôt bien en maths et en français. Quant à l'histoire/géo, qui demandait quand même un minimum de révisions, il avait décidé, euh.... justement, d'en faire le minimum et.... "Advienne que pourra" aurait pu alors être sa devise.

Après maints pronostics, et compte-tenu des notes obtenues en contrôle continu, il était quasi sûr d'avoir la mention "bien".

Mais, quand les résultats sont tombés, il a dû revoir ses ambitions à la baisse.

La note de français était de 31/40 (conforme à ses espérances et aux notes des brevets blancs).

La note d'histoire-géo était de 21,5/40 (no comment).

La note de maths, quant à elle, créa la surprise : seulement 18/40 !!!!

Fiston 3 s'indigne, affirme que c'est impossible, qu'il doit y avoir une erreur, qu'il a fait tous les exercices, qu'il a vraiment l'impression d'avoir bien réussi.

Vu le travail fourni à la maison, je suis un peu dubitative, mais il a l'air tellement sincère !! J'avance d'autres hypothèses : tu es sûr que tu as rendu toutes tes copies ? Tu n'aurais pas remballé un feuillet avec tes brouillons ? Tu es certain d'avoir fait tous les exercices ? Tu n'en aurais pas oublié un au verso d'une feuille ?

Fiston 3 est catégorique : il n'a rien oublié, il a tout rendu, il a peut-être 28/40 mais sûrement pas 18/40 !

C'est alors qu'une petite voix résonne tout doucement dans ma tête et, comme dans un flash, je repense soudain à la mésaventure survenue au fils de Maryvonne l'année précédente à la même période et qu'elle nous avait racontée là et là. Pour résumer rapidement : suite à une erreur de saisie, un 6/40 en histoire-géo s'était transformé en 32/40 après vérification...

Nous convînmes donc avec Fiston 3 que ce n'était pas la peine d'en discuter pendant 107 ans et que, pour tirer les choses au clair, une seule solution s'imposait : demander tout bonnement à voir son devoir.

Chose fut faite. Pas tout de suite, car le collège fermait ses portes pour cause de grandes vacances et les compositions étaient encore sur le lieu de correction. Mais juste avant la rentrée de septembre.

La note sur la copie était sans appel. Ce n'était pas un 18/40 que Fiston avait obtenu en maths, mais bel et bien un 18/20. Le correcteur, en reportant le résultat de façon manuscrite sur le bordereau, s'était tout simplement trompé.

Tout ça pour vous dire que, si suite à un examen quelconque, vous ou votre enfant avez le moindre doute sur une note, il FAUT aller voir la copie. Les erreurs sont très fréquentes. Une jeune professeur de français m'a expliqué depuis qu'elle avait eu cette année-là 60 devoirs à corriger, quasiment du jour pour le lendemain, qu'elle avait terminé à plus de 3 heures du matin et que, oui, malgré tout son professionnalisme et son sérieux, elle avait sûrement laissé passer des erreurs.

La procédure est toute simple. Les copies sont disponibles sans rendez-vous, juste après la publication des résultats, sur le lieu d'examen (il suffit de téléphoner au collège ou au lycée pour savoir à quels créneaux horaires). Le jeune peut venir seul, avec une pièce d'identité. Sinon, il vous faudra son autorisation écrite. Ensuite, les feuilles d'examen restent visibles pendant une année sur simple demande de rendez-vous.

Du coup, Fiston 2, qui était très dépité par sa note de philosophie aux épreuves du bac (sa matière fétiche !!!) est également allé voir sa copie. Il n'y avait absolument aucune erreur, mais il a pris en compte les remarques du correcteur (postives comme négatives). Je dois dire que sa déception a été ainsi beaucoup mieux acceptée, car il a pu voir qu'il n'y avait pas eu d'injustice et qu'il avait fait toute une partie hors-sujet, il n'est pas resté sur une impression de "et s'il y avait eu une erreur ?", il a surtout retenu les éloges faits par le correcteur sur son style, a rapidement oublié ses reproches...et est passé à autre chose.

Dans un cas comme dans l'autre, que du positif. En cas de doute, n'hésitez donc pas une seconde.

Bon... par contre... juste une dernière précision... Si votre rejeton/tonne obtient une super note alors qu'il/elle s'attendait à une grosse banane, ce n'est peut-être pas nécessaire de vous déplacer...