spectacles

Publié le 12 Septembre 2013

La dernière fois que j'avais décidé de sortir de ma campagne faire du culturel et d'aller voir La Sylphide, j'avais été un peu déçue. Mais je terminais mon article sur une note positive et pleine d'espoir en disant : peut-être un opéra la prochaine fois ?

Je ne croyais pas si bien dire puisque, pendant nos vacances en Provence, nous avons pu in extremis acheter des places pour accompagner les cousins de Jules bien plus habitués à l'Art Lyrique avec un grand A et un grand L que nous autres pauvzignorants à Gigondas, charmant petit village du Vaucluse, bien connu pour son vin mais pas que.

En effet, ce jour-là, les Soirées Lyriques donnaient Cosi fan tutte de Mozart en plein air dans un cadre d'exception, le Théâtre de Verdure, haute terrasse nichée au cœur des murs de ce haut village moyenâgeux.

cosi fan tutte 

Trois premières pour moi : c'était la première fois que je venais à Gigondas, c'était la première fois que j'assistais à un opéra, c'était la première fois que j'assistais à un opéra en plein air et dire qu'il a fallu que j'attende d'avoir 47 ans presque 48 pour ça.

Ovviamente, l'opéra était en italien, dont je ne parle malheureusement pas un traître mot. Mais heureusement, j'avais révisé avant de faire le déplacement.

Voilà l'histoire : l'action se déroule à Naples, vers la fin du XVIIIème siècle. Deux jeunes officiers, Ferrando et Guglielmo, sont mis au défi par le cynique Don Alfonso, célibataire d'âge mûr, de conserver pendant leur absence l'amour de leurs fiancées respectives, les deux soeurs Dorabella et Fiordiligi. Ils feignent de partir à la guerre et reviennent déguisés en Albanais courtiser chacun la fiancée de l'autre. Après avoir hésité, Dorabella puis Fiordiligi cèdent à l'empressement des deux étrangers qui leur ont promis le mariage. C'est alors que, à la grande confusion des deux sœurs, les jeunes hommes dévoilent leur véritable identité...

"Ainsi font-elles toutes" (Cosi fan tutte), ricane Don Alfonso avant d'unir les jeunes amants. Et tous de conclure : "Heureux l'homme qui prend toute chose du bon côté et, à travers toutes les vicissitudes, se laisse guider par la raison".

Au total, une merveilleuse soirée dans un décor, une fois la nuit tombée (mais pas la fraîcheur), presque aussi somptueux qu'en plein jour.

J'ai particulièrement aimé le talent des jeunes artistes et la mise en scène à la fois originale et très drôle, sans oublier l'entracte pendant lequel nous avons pu déguster, avec modération bien sûr, des vins et des spécialités du terroir.

À refaire !

gigondas.jpg

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Rédigé par vivi

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Publié le 3 Juillet 2013

la-sylphide.jpg
Connaissez-vous le principe ?
Suite à la signature d'un accord de partenariat, l'Opéra National de Paris offre la possibilité aux pauvres provinciaux ignares et incultes vivant loin des salles parisiennes de découvrir, dans les cinémas UGC, une sélection d'opéras et de ballets de la saison 2012/2013 comme s'ils y étaient.
C'est ainsi que je suis allée voir jeudi dernier La Sylphide à l'UGC de Bordeaux, en différé du Palais Garnier.
L'histoire se passe en Écosse et conte les amours impossibles d'un humain et d'une créature surnaturelle. James prépare ses noces avec Effie mais rêve secrètement à la belle Sylphide qui lui est apparue en vision dans son sommeil et que lui seul peut voir. Une sorcière prédit que James n'épousera jamais Effie. Courroucé, il la chasse. Mais il est déchiré entre la promesse de la vie confortable que lui offre sa future épouse et la liberté incarnée par la Sylphide
Le jour du mariage, la Sylphide s'empare de l'alliance destinée à la fiancée et s'enfuit dans les bois. James la suit et découvre le monde ailé et surnaturel de sa nouvelle amoureuse. La sorcière, bien décidée à se venger d'avoir été éconduite, donne à James un voile magique qui devrait lui permettre de capturer la Sylphide. Malheureusement, ce voile est empoisonné et fait perdre à sa bien-aimée ses ailes et la vie.
James, dans un immense chagrin, aperçoit au loin son ancienne fiancée qui se marie avec son rival.
Créé le 12 mai 1832, c'est la version reconstruite par Pierre Lacotte en 1971 que j'ai vue, interprétée par Aurélie Dupont et Mathieu Ganio.
Je vous propose de regarder deux petits extraits (le premier de 1'29" avec la danseuse étoile, le deuxième de 2'47" avec le danseur étoile comme ça pas de jaloux).
 
 
 
Vous avez aimé ? J'ai considéré pour ma part les scènes un peu trop répétitives et peut-être aussi un peu trop classiques (ce qui n'est pas anormal en soi pour de la danse classique j'en conviens), mais j'ai vraiment dû lutter contre le sommeil au début de la deuxième partie.      
Quant aux danseurs et aux danseuses, je les ai trouvés un peu trop bondissants et sautillants pour les uns, un peu trop froufrouteuses pour les autres.
Au total, tout cela fait beaucoup de "un peu trop".
Mais j'ai aimé le principe alors peut-être un opéra la prochaine fois ? Ou quelque chose de plus moderne ?

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Rédigé par vivi

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Publié le 19 Mars 2011

théâtre job

Cela fait quelques temps que je ne suis pas allée au théâtre. Au moins 6 mois... sinon je vous en aurais parlé ! L'occasion donc de créer une nouvelle rubrique "spectacles" sur ce blog.

Ça fait un peu précieux de dire ça comme ça, mais sans vouloir verser dans la snobitude, je dois dire que la commune où j'habite est dotée d'une superbe salle de spectacle et qu'elle est également très active au niveau culturel. Nous avons donc la chance d'aller régulièrement au concert, au théâtre, au cirque, etc. tout ça à cinq minutes à pied de la maison et à des prix défiant toute concurrence.

Cette fois, il ne s'agissait toutefois pas d'un spectacle "à domicile" mais d'une représentation au théâtre du Casino de Bordeaux.

Vous connaissez peut-être le théâtre JOB (voir ici leur site et ici la présentation de la troupe) ? Il s'agit en fait d'une compagnie qui a vu le jour à Bordeaux, et qui "tourne" donc beaucoup dans la région, mais qui s'est également produite dans de nombreuses villes françaises (160 au total), voire étrangères (en Espagne, au Portugal, en Afrique du Nord, en Belgique, en Allemagne, etc.)

Cette compagnie fête cette année ses 40 ans d'existence (ici et ici quelques précisions sur l'événement). Force est de reconnaître qu'il existe peu de troupes, sises en province, pour vivre aussi longtemps !!

Elle est née en 1971. Après avoir commencé à se produire dans la rue, elle s'est faite connaître ensuite par des pièces à sketches, des adaptations de grands noms de la littérature, notamment Molière, Shakespeare, etc., des spectacles pour jeune public, le tout sous la houlette de son père fondateur Georges Berdot. Au total plus de 70 créations (voir  toutes les affiches), dont une cinquantaine sont des créations originales. Elle sont très diversifiées et la troupe peut créer la même année un spectacle autour d'une pièce de Molière, des méfaits du stress, du passage à l'euro ou un spectacle pour les tout-petits. Nombre de leurs créations ont été également reprises par d'autres troupes, comme par exemple "Pigeon Vole" monté tant en France qu'à l'étranger par plus de cent compagnies.

Pour fêter cet anniversaire, le théâtre JOB a donc décidé de commettre quelque folie et de créer une pièce inédite intitulée "Les Quarantièmes Rugissants" qui serait interprétée lors de deux représentations uniques : les mercredi 16 et vendredi 18 mars 2011. Hier donc. Elle se définit comme un patchwork de toutes leurs créations passées : des sketches, des surprises, des passages ou des extraits des spectacles joués durant ces 40 ans. Se sont produits au total une cinquantainre d'artistes, anciens et actuels membres de la troupe confondus (voir ici le casting).

J'ai eu l'impression d'être à l'anniversaire de quelqu'un de connu et de proche, voire d'un membre de la famille, où l'on passe en revue les souvenirs du passé d'autant plus que j'y suis allée avec mon mari, deux couples d'amis et leurs enfants. Une salle archi-comble pour une ambiance bon enfant où l'improvisation, le talent, l'humour, le rire et la bonne humeur occupaient toute la place.

A voir en toute confiance si cette troupe passe dans votre région : le théâtre JOB, une petite compagnie qui revendique son indépendance et ses spectacles hautement drolatiques, colorés, impertinents et foutraques !

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Rédigé par vivi

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