vacances-week-ends

Publié le 1 Novembre 2012

Rédigé par vivi

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Publié le 26 Août 2012

passerelle Dunlop

  photo d'André

Pour une première participation aux 24 heures du Mans à vélo, l'équipe de Jules s'est honorablement défendue : un peu plus de 200 tours effectués (soit environ 850 kilomètres à 4) et un classement dans les 55 premières équipes participantes sur les 170 de leur catégorie.

L'équipe arrivant en tête de la course, la team Vulco (encore elle) a parcouru 232 tours (un de moins que l'an dernier).

Le croirez-vous ? L'arrivée s'est faite au sprint et la seconde équipe, après 24 heures de course, n'a eu qu'un centième de seconde d'écart avec le vainqueur !!!

Jules était bien fatigué : les heures de sommeil de la nuit précédente se comptaient sur les doigts d'une demi-main et l'effort avait été intense. Il aurait bien mérité de rentrer paisiblement au bercail pour une bonne nuit réparatrice auprès de sa petite famille.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là.

A cause d'une incompatibilité électrique (ou électronique ?) entre le camion de loc et la remorque, les valeureux coureurs girondins sont tombés en panne au bout de 20 kilomètres de route (ils étaient déjà tombés en panne à l'aller mais avaient fini par pouvoir repartir). Arrêt sur le bord de la nationale, jurons à gogo, essais de réparation, appel à l'assistance, intervention du dépanneur, tentative de fournir un véhicule de remplacement mais pas facile un dimanche... et pour finir... nuit à l'hôtel et retour à Bordeaux demain lundi... peut-être...

Fifille a bien proposé qu'au point où ils en étaient, ils rentrent à vélo... mais à vrai dire ça les a moyennement emballés...

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Rédigé par vivi

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Publié le 24 Août 2012

 circuit du mans

A la fin du mois de juin, tandis que je planchais sur ma dernière épreuve, il a traversé les Alpes du Nord au Sud sur deux roues, allant de Genève à Nice sans prendre le temps de dire ouf.

Il s'est aussi entraîné trois fois par semaine pour éliminer toutes les parts de charlotte des cousines et les éclairs au chocolat qu'il avait engloutis avec des sorties affichant entre 80 et 110km au compteur : les routes du Médoc, de l'Entre-Deux Mers et les pistes océanes n'ont plus de secret pour lui.

Je ne parle pas des sorties VTT "pour le fun", des allers-retours au boulot tous les jours (environ 20km), des heures passées à tourner en rond au vélodrome, des randos-cyclos (ou cyclos-randos ?), des barres de céréales avalées et des hectolitres d'eau bue, que sais-je d'autre ? Je devrais, mais au final je ne sais pas grand chose.

En tout cas, penser qu'il allait s'arrêter là, c'était mal le connaître.

Toujours prêt à se lancer de nouveaux défis, Jules s'est inscrit ce week-end à la 4ème édition des 24 heures du Mans... à vélo. Même pas peur et même si ça tombe le jour de ses 48 étés.

Jusqu'à il y a quelques semaines, savais même pas que ça existait.... Depuis, il a bien fallu que je me briefe sur le sujet, histoire d'avoir l'air de m'intéresser un peu.

Et voilà les résultats de ma surprenante enquête.

Accompagné d'environ 1 999 autres petits copains, et surtout de 7 courageux collègues de boulot constitués en 2 équipes, il va sillonner à vélo pendant 24 heures le mythique circuit Bugatti de 4 185 m de long, à l'instar des voitures, motos, camions et autres engins à moteur, sauf que lui ne va avancer qu'à la force de ses petits mollets.

Saviez-vous que le circuit inclut des endroits aux noms aussi poétiques que "le S du chemin aux boeufs", "la promenade des Goules", "Le virage du garage vert" ou "Le champ Contrex", une montée de 600 m à 3,5 % (et même 7 % avant la passerelle Dunlop !) et une descente de 1000 m à 2 % ? Moi pas, mais je suppose que c'est là le moment où l'on récupère et surtout celui où l'on essaye de ne pas chuter.

Le principe de l'épreuve est simple (on pédale, on pédale, on pédale et on tourne, on tourne, on tourne jusqu'à tomber raide mort de fatigue on achève bien les chevaux) :

• Il y a des représentants de 75 départements et de 16 pays, des triathlètes, des cyclistes ultra, des étudiants, des collaborateurs d'entreprise, des pompiers, des militaires, des sportifs de haut niveau, des personnalités. Il paraît même qu'il y a des femmes.

• On peut concourir en solo (là faut quand même être un peu frappadingue), en duo, par équipe de 4, de 6 ou de 8.

• L'équipe gagnante est celle qui fait le plus de tours (l'année dernière, la team Vulco en avait fait 233).

• Les cyclistes peuvent profiter d'un revêtement d'une qualité exceptionnelle, d'un tracé technique et vallonné et bénéficier de l'assistance Shimano dans les paddocks (24h/24) euh, c'est quoi l'assistance Shimano quelqu'un peut expliquer ?

• L'épreuve dure du samedi 15 heures au dimanche 15 heures. Une fois le soleil couché, les cyclistes peuvent expérimenter l'éclairage intégral du circuit et "vivre la magie d'une course d'endurance de nuit", qu'ils disent... Pas besoin donc d'utiliser la frontale, c'est déjà ça.

Et quand est-ce qu'ils dorment, vous questionnez-vous ? Eh bien, il y a aussi un non loin où l'on peut doit planter sa tente et, pour y avoir longuement réfléchi, bien installée hier soir dans mon lit douillet, j'en suis arrivée à la conclusion suivante : plus on est de participants dans l'équipe, plus on a de chances de pouvoir se glisser quelques instants dans son sac de couchage à condition bien sûr de retrouver son bivouac... avant de se faire furieusement secouer par ses petits partenaires pour prendre la relève.

Vous savez tout.

Moi pas. Car je me demande dans quel état je vais le retrouver au terme de ces 24 heures.

 Oui parce que voilà. Je me suis livrée à un petit calcul : 233 tours x les 4,185 kilomètres du circuit = 975 kilomètres. Si on redivise ce chiffre par les 4 coéquipiers de l'équipe, chacun effectue donc 243 kilomètres...

 Même si je n'y connais pas grand chose, je dirais que ça fait beaucoup, non ?

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Rédigé par vivi

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Publié le 24 Juillet 2012

Difficile de résumer un week-end en un article.

Difficile de formuler ce que j'ai ressenti samedi matin quand mon réveil a sonné à 4h30, que je me suis levée sans un bruit dans la maison endormie pour me préparer, avaler vite fait un café et une madeleine, et que j'ai pris ma voiture, un sourire bienheureux sur les lèvres. La nuit mourante laissait place au jour, le calme de la campagne à l'agitation de la ville, l'obscurité au soleil. Vive la Saint-Victor !

Difficile de faire un condensé de tout ce qui m'est passé par l'esprit en six heures de voyage. Ce fut un joyeux gloubi-boulga de pensées hétéroclites où seule moi pouvais y voir une suite logique.

Difficile de dire si j'étais plutôt heureuse, émue, fébrile, intimidée, inquiète, impatiente, nerveuse, enthousiaste ou troublée quand je suis arrivée à destination et que j'attendais de retrouver les personnes que j'étais venue rejoindre. Un instant, une pensée incongrue m'a traversé l'esprit et je me suis dit : "Mais qu'est-ce que je fais là" ? Et puis, je me suis surprise à pouffer toute seule. C'est le petit grain de folie que l'on aime retrouver après des mois où la frivolité et la légèreté n'étaient pas de mise.

Difficile de raconter ce que l'on éprouve quand on rencontre "pour de vrai" des personnes avec qui on "papote" sur le net depuis des mois... ou quand le virtuel rejoint le réel... On a l'impression de les connaître depuis toujours, et en même temps, même si ça peut paraître complètement contradictoire, on les découvre, semblables à ce qu'on s'était imaginé mais pas tout à fait. 

Difficile d'expliquer comment j'ai pu être aussi gâtée alors que l'on est si loin de Noël, de mon anniversaire ou de toute autre date qui justifierait une avalanche de petits cadeaux choisis avec soin. Difficile d'exprimer avec des mots ces heures trop vite passées où tout n'a été que plaisir, détente, bonheur, bienveillance, fous rires, sourires, regards, partage, amitié, gentilles attentions, complicité, silences qui en disent long. Vraiment. On aimerait que le temps passe moins vite, alors on essaye de profiter intensément de tout, mais au final le temps passe quand même trop vite.

Difficile de réaliser qu'il est déjà l'heure de partir alors qu'on a l'impression qu'on vient d'arriver.

Difficile de se séparer alors qu'on vient juste de se trouver.

Difficile de comprendre comment on peut si vite s'attacher à des personnes que l'on a rencontrées pour la première fois la veille et qui semblent déjà plus proches que d'autres que l'on côtoie depuis des années. On a envie de dire encore mille choses mais on dit juste "merci" et "merci encore". C'est peu et beaucoup à la fois.

Difficile de se retrouver de nouveau dans le train mais en sens inverse, de repartir vers le sud, de regarder les paysages qui défilent en se disant  que c'était trop bien et "Mais vivement l'année prochaine" !

Et aussi comment Fifille et Fiston 2 se sont retrouvés aujourd'hui à goûter avec des Nic-Nac et un quart de Maroilles.

La Vieille Marmotte a bien raison. Le privilège de l'âge sans doute ou la sagesse que l'on retire de ses expériences passées ? Il vaut mieux que je ne cherche pas davantage à exprimer des choses difficilement exprimables et que je garde plutôt tout ça bien au chaud dans mon petit jardin secret.

Mais vivement l'année prochaine !

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Rédigé par vivi

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Publié le 19 Juillet 2012

 

point d'interrogation

 

Je prépare mon pyjama, ma brosse à dents, mon rouge à lèvres, mon téléphone portable, mon sac, mes billets de train, mes tickets de métro, l'itinéraire pour ne pas me gourer de ligne, des tas de petits paquets, des livres pour le voyage même si je sais que je vais sûrement roupiller en route ça c'est tout moi, une petite bouteille (pourquoi petite ?) pour fêter mon diplôme et autre chose de mieux encore (siiii, c'est possible).

 

Je calcule à quelle heure je vais devoir mettre mon réveil, je repasse mon pantalon préféré, je m'imagine, j'anticipe, je refais le monde, je me fais des plans, j'envoie des mails et des sms, je fais quelques achats, je croise les doigts pour avoir de bonnes nouvelles, je laisse des instructions à Jules, je remplis le frigo pour que personne ne meure de faim chez moi, je préviens ma collègue pour lui dire que je ne vais sûrement pas être très fraîche en début de semaine prochaine, je me réjouis, je souris bêtement toute seule...

 

Mais pourquoi ???

 

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Rédigé par vivi

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Publié le 29 Avril 2012

 écosse

... je planchais sur ma première évaluation officielle et me plantais comme une belle crêpe (sujet difficile, pas bien géré le timing, pas eu le temps de relire... franchement du sale boulot, j'ai un peu vraiment honte), que Fiston 1 bûchait ses partiels et que l'OVNI de la famille vivait sa vie à Hambourg, Jules, Fiston 3 et Fifille ont profité des vacances scolaires pour partir quelques jours en Ecosse, grâce aux vols low cost very very low cost Bordeaux-Edimbourg qu'ils avaient réussi à dégotter. A ce prix-là, ils auraient franchement eu tort de se priver d'aller rendre visite à l'un de nos amis expatrié depuis trois ans à Aberdeen.

 

Sans surprise, les enfants m'ont envoyé des tas de sms pour me rassurer 

 

"on est arrivé, il pleut"

 

mais aussi d'autres qui disaient

 

"c'est cool les menus chez Robert : saucisson, pâtes et saumon" (l'usine est juste à côté)

"on visite des châteaux hantés"

"on est dans un pub, on boit des cocas et papa et Robert boivent de la bière"

"on est à l'hôtel, on regarde le foot à la télé"

"papa et Robert ont passé beaucoup de temps dans la boutique de la distillerie de whisky"

"on mange des frites, des glaces et des sandwiches", and so on...

 

J'en ai donc déduit que Jules et Robert avaient beaucoup de plaisir à se retrouver seuls entre gars, loin de leurs femmes respectives (Robert était aussi célibataire pour quelques jours), qu'ils en profitaient pour se la couler douce et que les enfants mangeaient, buvaient et faisaient n'importe quoi, du moins tout ce qui est interdit quand maman est là !

 

Sur l'île de Skye pourtant, ils ne m'ont pas complètement oubliée et m'ont acheté une tasse XXL à l'effigie des belles highlands écossaises aux longs poils et aux cornes dressées (et encore une de plus pour ma collec, une !), et un bijou en argent ras du cou tout à fait mon style aussitôtoffertaussitôtadopté, serti d'une pierre celtique dont on préserve le brillant grâce à un chiffon doux imprégné d'huile d'olive. Si, si, c'est marqué.

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Et puis qu'ont-ils ramené d'autre ? Ben, des cookies de chez Millies, du saumon de chez John Ross, des fringues de chez Primark, des savons de chez Lush, des Polos, les fameux bonbons troués à la menthe, et quelques bouteilles de whisky, ben oui, forcément.

 

Ouf, no haggis dans leurs bagages (mélange d'abats de moutons et de rognons, graissés, épicés et pochés dans une panse de brebis peu ragoûtant pour nous autres Français qui pourtant sommes habitués à manger des trucs zarbis genre huîtres, escargots ou cuisses de grenouille) et no deep-fried Mars bar... (merveilleuse spécialité source de gras et de sucre, un tantinet difficile à déglutir, qui consiste à tremper une barre de Mars dans de la pâte et de la frire, comme un vulgaire poisson. Au bas mot 3420 calories l'unité).

 

Avis aux amateurs.

 

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Rédigé par vivi

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Publié le 30 Décembre 2011

 

la vie 

On va passer quelques jours dans la famille de Jules au pied des Pyrénées. Bordeaux-Tarbes... depuis le temps, la voiture connaît le chemin par cœur. 230 kms, 2 h 45 de route, c’est rôdé comme du papier à musique.

 

La nuit est tombée. La journée a été magnifique et le coucher du soleil parfait, formant une grosse boule orange entre les troncs des pins maritimes. Vraiment, la nature nous a gâtés ce soir. A présent, c’est la nuit noire mais le ciel est clair, des milliers d’étoiles s’allument au dessus de nos têtes. Je pense : « Où est la nôtre » ?

 

Dans la voiture, tout est silencieux. Fiston 2 et Fiston 3 se sont enfin calmés. Ils viennent de nous chanter en duo tout le répertoire de S-N-I-P-E-R, puis ils ont refait le monde, comme souvent pendant les grands voyages. Que se passerait-il donc si la charmante petite bourgade que nous habitons entrait dans la C.U.B. (ndlr : Communauté Urbaine de Bordeaux) ? On ne vivrait plus comme des ploucs, on aurait des vrais bus, toutes les heures… peut-être même plusieurs fois par heure ? Bref, on ne serait plus coupé du monde. On serait relié à la VRAIE civilisation, voire à la civilisation tout court. On pourrait sortir le soir, sans que les parents ne soient obligés de sortir leur voiture, etc. etc. etc..... Mais à présent, ils somnolent sur les sièges du milieu. Fifille est à l’arrière, elle bouquine à la lueur de sa petite veilleuse. Fiston 1 n’est pas venu avec nous. Peut-être nous rejoindra-t-il demain en train ? Jules s’est endormi. Je conduis.

 

Nous sommes sur une grande nationale, la circulation est dense en cette fin de journée. Ça roule vite, malgré la limitation à 90. Mes pensées vagabondent. Je pense à la soirée que l’on va passer tous ensemble. Je pense aux cousins/sines que je vais retrouver. Je pense aux ados qui doivent encore avoir grandi, aux petits qui doivent encore avoir changé. Je pense au repas qui nous attend. Je pense à la chaleur de ces moments en famille. Je me réjouis. Je calcule mentalement la distance qu’il nous reste à parcourir. Si tout va bien, nous devrions arriver d’ici une heure de temps.

 

Si tout va bien….

 

Une voiture me suit d’assez près depuis un petit moment. Je ne dois pas aller assez vite à son goût. Bah oui, depuis que mes jeunes font la conduite accompagnée et depuis que je me suis pris deux PV pour excès de vitesse, tout petits excès mais quand même je respecte les limitations, enfin… j’essaye.

 

Soudain, un grand clac qui vient du moteur. Une fraction de seconde et puis plus d’accélérateur, le moteur s’arrête, la direction se bloque. Pas le temps de réfléchir, juste celui d'avoir le bon réflexe, de freiner dans une gerbe de boue en mordant sur le bas côté et de m’arrêter en catastrophe à quelques centimètres du fossé. La voiture derrière moi et celles qui la suivaient m’évitent de justesse, dans un concert de klaxons qui meurent dans la nuit.

 

Jules se réveille : « Le moteur ne tourne plus, tu as calé ! »

Je crie : « Mets les warnings ».

Fiston 3 ouvre les yeux : « Dis maman, mais pourquoi on s’arrête ? »

Fifille lève le nez : « On est où ? »

Fiston 2 ne dit rien.

 

J’essaye de redémarrer plusieurs fois. Nada.

 

On fait quoi maintenant ? Dans ces cas-là, on se remémore vite fait quelques conseils élémentaires de prudence : sortir de la voiture, mettre les gosses à l’abri derrière la glissière de sécurité, sécuriser l’endroit, rejoindre les enfants.

 

Feux de détresse, gilets jaunes, triangle. Rien n’est de trop. Nous sommes arrêtés au bord de la route dans un endroit relativement dangereux, avant un grand virage. Les roues de gauche de notre voiture mordent sur la chaussée. Impossible de bouger le véhicule. Les roues de droite ont formé une grosse ornière et sont complètement enlisées dans la boue. Les camions roulent à vive allure, font trembler l’habitacle à chaque passage et se croisent dangereusement dans des tourbillons de vent et de bruit. Il n’y a pas de glissière de sécurité. Juste un fossé plein d’eau, un talus de trois mètres presque à pic et en haut un mur de ronces. Il fait nuit noire. Les phares des voitures qui passent nous éclairent à chaque fois mais nous laissent ensuite aveuglés pour de longues secondes.

 

Impossible de rester là.

 

A une centaine de mètres, on distingue un petit chemin de campagne.

 

De là, j’essaye d’appeler l’assurance, mais les lignes sont occupées. Bien sûr, je ne me souviens pas du numéro de l’assistance, pourtant si facile à restituer en cas d’urgence. Je cherche, il est bien quelque part… mais comment le retrouver dans le noir et dans un sac à main aussi grand et rempli que la hotte du Père Noël un 25 décembre ? Tant pis, je retente l’assurance. Dommage, le temps qui nous était imparti doit être écoulé car désormais le portable ne passe plus !

 

Immense moment de solitude….

 

Plus personne ne dit rien.

 

Puis, comme dans les films, on voit une petite lueur briller dans la nuit. Une habitation ? Un hangar ? On décide de s’approcher. De toute façon qu’est-ce qu’on peut bien faire d’autre ? Prendre un thé, faire une partie de tarot, organiser un tennis ? On a envie de rire mais c'est nerveux. Imaginez un instant cinq personnes avançant la nuit sur un chemin de campagne perdu au milieu de nulle part. Bien sûr, nous sommes habillés pour aller à un repas de famille, pas pour un treck dans les champs. Et bien sûr, dans l’urgence, personne n'a pris son manteau. Or, aux dernières nouvelles, le thermomètre affichait 3°.

 

C’est le moment que choisit notre bonne étoile pour briller un peu plus fort. La lueur provient effectivement d’une ferme. Et elle est habitée... par un énorme chien qui doit se demander ce qu'on fout là mais aussi par un humain qui, après avoir écouté les explications de Jules, accepte gentiment d’appeler une dépanneuse. Puis, il part !

 

Nous devons retourner sur la route et attendre.

 

Je tremble, non pas de froid, mais dans la peur que notre voiture immobilisée et mordant sur la chaussée ne provoque un accident. Ou que dans la nuit un véhicule fauche l'un d'entre nous.

 

Les jeunes, eux, sont loin de ces considérations typiquement maternelles. Ils s’organisent !! Ils veulent faire, avec le foulard de Fiston 2, une grande banderole qui dirait « H-E-L-P » à destination des voitures qui arrivent à toute allure en face de nous. Je dois les en dissuader ! Fiston 2 donne sa veste à Fifille. Il est en chemise et Fiston 3 est en tee-shirt. Ils décident donc de faire un échauffement pour ne pas avoir froid. Fiston 2 fait le prof de sport. Fifille pouffe. Soudain, réalisant toute la gravité de la situation, et pour la première fois depuis que nous sommes sortis de la voiture, Fiston 3 demande l’air franchement inquiet : "Mais Maman, au fait, est-ce qu’au moins on a de la nourriture ?"

 

Non, pas de nourriture, pas de manteau, pas de téléphone, pas de lampe de poche, juste une voiture en panne qui clignote au milieu de la nuit.

 

Et cinq vies, si précieuses, qui sont intactes.

 

Car que serait-il arrivé si cette panne était survenue alors que Fiston 2 conduisait ? Il venait juste de me rendre le volant après quelques dizaines de kilomètres de conduite accompagnée Que serait-il arrivé si cette panne avait eu lieu alors que je doublais un camion à vive allure comme cela venait de se produire plusieurs fois sur les petites routes des Landes ? Que serait-il arrivé si je n’avais pas réagi comme il faut ? Les journaux sont pleins de familles décimées parce que le chauffeur a perdu le contrôle de son véhicule. Et que serait-il arrivé si notre voiture au bord de la chaussée avait provoqué un accident ou un carambolage fatal…

 

Quand j’y pense, je flippe.

 

Des incidents de parcours comme celui-ci nous ramènent brusquement à la dure réalité de la vie :

 

elle ne tient qu’à un fil qu’il est si facile de briser…

 

 

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Rédigé par vivi

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Publié le 30 Août 2011

 

Depuis toujours, Fifille est raide dingue de loups.

 

Elle a des posters partout dans sa chambre, des peluches, des calendriers, des dessins, des photos, des tee-shirts, des DVD, etc. sans parler d’une étagère de bibliothèque assez bien fournie sur le sujet. Je lui ai même brodé et encadré il y a deux ou trois ans une tête de loup au point de croix qu'elle adore (voir ici le modèle qui comporte pas moins de 17 fils de couleurs différentes oscillant entre le blanc et le noir, un vrai truc de ouf) !

 

Alors quand l’occasion s’est présentée la semaine dernière d’aller visiter le parc naturel des loups de Chabrières (Creuse), il n'a pas fallu lui demander deux fois si elle était intéressée.loup de chabrièresCe parc fête ses 10 ans cette année. Il accueille plusieurs meutes de loups en semi-liberté dont des loups gris européens, des loups blancs canadiens et des loups blancs arctiques.

 

Le site s’étend en pleine nature, enfoui dans un exceptionnel décor de verdure et de sous-bois sauvages, et sa vocation est d’observer le plus captivant des prédateurs évoluant dans des conditions naturelles.

  

La visite s’organise en plusieurs parties :

 

♦ Pour mieux comprendre la présence du loup dans l'ensemble de notre patrimoine culturel et dans nos traditions populaires, les écrits ou le langage, son histoire, sa relation aux hommes et son comportement sont décrits dans l’espace muséographique : le loup mythique, mangeur d'enfants, est confronté au « loup vrai ». Au rendez-vous, petit Chaperon Rouge, louves nourricières, loups garous, enfants sauvages, meneurs de loups etc.

 

La balade sur le chemin de ronde permet une vue exceptionnelle sur les enclos et la région, jusqu’au Puy de Dôme et au Massif du Sancy.

 

Le sentier du loup où l’on part à la découverte des animaux que l’on peut observer dans leurs activités quotidiennes : baignades, repos, repas, jeux, câlins, etc.

 

Je ne suis pas comme Fifille, passionnée par ces gros chienchiens poilus à la mauvaise réputation, mais je dois dire que la visite, faite par un jeune guide passionné, a tout simplement été captivante.

 

Voilà quelques informations surprenifiantes glanées par-ci par-là et qui m'ont littéralement scotchée :

 

♦ Le loup est un modèle d'organisation sociale basée sur la dominance. La meute est dirigée par le mâle dominant, dit aussi mâle Alpha, et par la femelle dominante, la femelle, la femelle..... Alpha (bravo, je vois que vous suivez) ! Chaque année, à la même période, et ce quelque soit le mode de vie du loup (sauvage, semi-liberté ou captivité), leur "titre" est remis en jeu.

 

♦ Une seule portée de loups est tolérée chaque année : celle du couple Alpha, ceci afin de perpétuer la race dominante (tiens, tiens, ça me rappelle quelques affreux souvenirs). Les loupiots des autres couples sont tout simplement trucidés par la meute. Une chose stupéfiante est que les parents concernés par ces infanticides ne se rebellent même pas. Au contraire, ils vont continuer à s’occuper des petits des autres comme si c'étaient les leurs. Et après on parle de l'instinct maternel inné chez les animaux.

 

♦ Une meute peut aussi comporter un couple Bêta, qui se situe dans la hiérarchie juste après le couple Alpha. Elle choisit également un ou plusieurs souffre-douleur sur lesquels les dominants pourront décharger leur agressivité. Ils sont nécessaires à l'équilibre du groupe et sont totalement intégrés. Il ne s'agit en aucun cas de loups plus faibles. A l'inverse, ils doivent être de condition robuste pour résister aux mauvais traitements. Etonnant, non ?

 

♦ La puissance d'une mâchoire de loup est spectaculaire, entre celle du pitbull et du requin. Quand un loup croque dans un tibia de cerf, c’est comme si nous on croquait dans une pomme.

 

♦ L’hiver, la fourrure du loup s’épaissit de plus de 5 cm, ce qui va lui permettre de résister à des températures de -50°. Il ne s'abrite jamais, même en cas d'intense froidure. Sa tanière ne lui sert qu'à mettre au monde ses petits. Bref, il kiffe quand ça caille. Mais le jour où nous avons visité le parc, il faisait 36° à l'ombre. Autant dire que les loups étaient tout raplaplas, tapis où ils pouvaient sous les arbres et derrière les rochers.

 

♦ A sa naissance, le petit loup est aveugle et sourd. Quand il ouvre les yeux pour la première fois, ils sont tout noirs. Au bout de quelques semaines, ils virent au bleu foncé, puis au jaune. Les yeux des loups sont toujours jaunes. S’ils sont bleus ou d'une toute autre couleur, c’est que ce n’est pas du loup véritable pur race, mais certainement un croisement d'avec un chien.

 

♦ Un loup peut manger jusqu’à 4 kg de viande par jour en hiver, presque comme un ado.

 

♦ Quand les loups sont bébés, on les appelle des loupiots, ensuite des louveteaux. Les louvards sont les jeunes loups entre 11 et 14 mois environ.

 

♦ Enfin, et pour couper court à toute croyance, le loup est trop méfiant et trop timide pour s'attaquer à l'homme. Par contre, quelques petits moutons ou tendres brebis de temps en temps ne lui font pas peur.... 

 

Pour en savoir plus, voilà quelques sites intéressants : Loups.org (voir la boutique), Association Peuple Loup, Le Klan du Loup.  

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Publié le 28 Août 2011

Rédigé par vivi

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Publié le 30 Juillet 2011

Rédigé par vivi

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