ELLE ETAIT LA !
Publié le 24 Juillet 2012
Difficile de résumer un week-end en un article.
Difficile de formuler ce que j'ai ressenti samedi matin quand mon réveil a sonné à 4h30, que je me suis levée sans un bruit dans la maison endormie pour me préparer, avaler vite fait un café et une madeleine, et que j'ai pris ma voiture, un sourire bienheureux sur les lèvres. La nuit mourante laissait place au jour, le calme de la campagne à l'agitation de la ville, l'obscurité au soleil. Vive la Saint-Victor !
Difficile de faire un condensé de tout ce qui m'est passé par l'esprit en six heures de voyage. Ce fut un joyeux gloubi-boulga de pensées hétéroclites où seule moi pouvais y voir une suite logique.
Difficile de dire si j'étais plutôt heureuse, émue, fébrile, intimidée, inquiète, impatiente, nerveuse, enthousiaste ou troublée quand je suis arrivée à destination et que j'attendais de retrouver les personnes que j'étais venue rejoindre. Un instant, une pensée incongrue m'a traversé l'esprit et je me suis dit : "Mais qu'est-ce que je fais là" ? Et puis, je me suis surprise à pouffer toute seule. C'est le petit grain de folie que l'on aime retrouver après des mois où la frivolité et la légèreté n'étaient pas de mise.
Difficile de raconter ce que l'on éprouve quand on rencontre "pour de vrai" des personnes avec qui on "papote" sur le net depuis des mois... ou quand le virtuel rejoint le réel... On a l'impression de les connaître depuis toujours, et en même temps, même si ça peut paraître complètement contradictoire, on les découvre, semblables à ce qu'on s'était imaginé mais pas tout à fait.
Difficile d'expliquer comment j'ai pu être aussi gâtée alors que l'on est si loin de Noël, de mon anniversaire ou de toute autre date qui justifierait une avalanche de petits cadeaux choisis avec soin. Difficile d'exprimer avec des mots ces heures trop vite passées où tout n'a été que plaisir, détente, bonheur, bienveillance, fous rires, sourires, regards, partage, amitié, gentilles attentions, complicité, silences qui en disent long. Vraiment. On aimerait que le temps passe moins vite, alors on essaye de profiter intensément de tout, mais au final le temps passe quand même trop vite.
Difficile de réaliser qu'il est déjà l'heure de partir alors qu'on a l'impression qu'on vient d'arriver.
Difficile de se séparer alors qu'on vient juste de se trouver.
Difficile de comprendre comment on peut si vite s'attacher à des personnes que l'on a rencontrées pour la première fois la veille et qui semblent déjà plus proches que d'autres que l'on côtoie depuis des années. On a envie de dire encore mille choses mais on dit juste "merci" et "merci encore". C'est peu et beaucoup à la fois.
Difficile de se retrouver de nouveau dans le train mais en sens inverse, de repartir vers le sud, de regarder les paysages qui défilent en se disant que c'était trop bien et "Mais vivement l'année prochaine" !
Et aussi comment Fifille et Fiston 2 se sont retrouvés aujourd'hui à goûter avec des Nic-Nac et un quart de Maroilles.
La Vieille Marmotte a bien raison. Le privilège de l'âge sans doute ou la sagesse que l'on retire de ses expériences passées ? Il vaut mieux que je ne cherche pas davantage à exprimer des choses difficilement exprimables et que je garde plutôt tout ça bien au chaud dans mon petit jardin secret.
Mais vivement l'année prochaine !