Publié le 5 Juin 2015
Beverly Weston, un vieil écrivain alcoolique, a disparu en laissant aux côtés de sa femme Violet, atteinte d’un cancer de la bouche, une employée de maison indienne pour régler les problèmes du quotidien. Rapidement les trois filles du couple avec conjoints et enfant, ainsi que la sœur de Violet, son époux et son fils, viennent s’installer dans la demeure, étouffante de chaleur en ce mois d’août dans l’Oklahoma.
En attendant de retrouver Beverly, les langues se délient...
Ce film est inspiré de la pièce de théâtre August : Osage County de Tracy Letts. Tout se déroule en intérieur et on ne sort de la maison, oppressante avec ses moquettes, tapisseries et meubles surchargés, que pour s'ouvrir sur des paysages sauvages et arides qui semblent sans fin.
À l’évidence, les acteurs ont plongé sans retenue dans cette aventure cinématographique et accepté des rôles qui ne les mettaient pas forcément en avant. Je pense notamment à Meryl Streep (Violet), tour à tour tyrannique, ingrate, crue et pathétique dont l'origine du comportement se retrouve dans l'enfant maltraitée qu'elle a été et qui cherche à se venger. Elle avoue : "Ma fille m'a dit que tout le monde allait me détester après "Un Eté à Osage County". Ce rôle était psychologiquement et physiquement à la limite toxique, comme fumer douze heures par jour. Au niveau du plaisir, j'en ai eu un : cette femme dit exactement ce qu'elle veut dire : pas de censure, aucune diplomatie et aucun tact : cette liberté d'expression était jubilatoire".
Fille préférée à qui on voue d’autant plus de haine après son départ, cousins incestueux, enfances misérables, adultères d’autrefois, addictions à l’alcool et aux médicaments, magots cachés, amours aussi nombreuses que vaines, ambitions littéraires étouffées, tout y passe dans un grand déballage totalement effrayant qui finit par laisser à penser que, quelque soit la noirceur des relations que l'on peut avoir avec sa famille, il y a toujours pire que chez soi.
Une foule de très bons acteurs parmi lesquels j'ai particulièrement aimé Julia Roberts, Benedict Cumberbatch (que j'ai vu récemment dans Imitation Game) et évidemment bien sûr Meryl Streep dont je suis une fan de la première heure.
A voir, ne serait-ce que pour Meryl Streep... (et Julia Roberts aussi) !