MA SOIREE AVEC ERIC-EMMANUEL
Publié le 15 Février 2014
La dernière fois, j'avais passé une très bonne soirée littéraire avec Amélie. Et ma copine.
Alors, quand l'occasion s'est à nouveau présentée, je n'ai pas hésité à remettre ça avec Eric-Emmanuel. Et ma copine bien sûr, sinon quel intérêt ? Elle s'est une nouvelle fois gentiment occupée de tout, et spécialement de faire la queue pour aller récupérer des invitations, deux fois, car la première Eric-Emmanuel était malade, le pauvre. On ne change pas une équipe qui gagne surtout quand on a la chance d'avoir une copine comme ma copine, n'est-ce pas ?
Alors alors alors ? Je l'ai trouvé comment EES ? Plus grand, plus jeune, plus imposant, plus accessible (d'un autre côté il était aussi un peu là pour ça) que ce à quoi je m'attendais. Moins imbu de sa personne aussi que le jour où il avait rencontré les étudiants de la classe de prépa de Fiston 2 à qui il avait dit en substance "Alors vous voyez mes petits, si vous travaillez bien à l'école, peut-être aurez-vous un jour la chance de devenir intelligent et célèbre comme moi".
Le saviez-vous ? Son père fut champion de France de boxe française et sa mère championne de course à pied. Et lui élève de Khâgne admis à l'ENS, puis agrégé de philosophie, puis enseignant au lycée militaire de St-Cyr, puis à Cherbourg, puis à l'université de Chambéry, puis... ben... ce qu'on sait plus classiquement de lui.
Outre le plaisir (et la nécessité sans doute aussi un peu) de venir à la rencontre de son public Eric-Emmanuel a présenté son dernier livre Les Perroquets de la place d'Arrezzo.
«Ce mot simplement pour te signaler que je t’aime. Signé : tu sais qui»... Cette lettre anonyme trouble l’existence des riverains de la place d’Arezzo. Dans ce quartier élégant de Bruxelles, quel original, quel pervers, quel corbeau déguisé en colombe s’acharne à violer leur intimité ? Le message entraîne autant de promesses et d’attentes que de déceptions et de catastrophes, chacun l’interprétant à sa façon. Menée par Eric-Emmanuel Schmitt, cette ronde effrénée devient l’encyclopédie des désirs, des sentiments et des plaisirs, le roman des comportements amoureux de notre temps.
Mais ma copine a été beaucoup plus directe en résumant la 4ème de couv' à sa façon : "D'autres l'avaient fait, mais lui pas encore, alors ça y est, il a écrit lui aussi son porno." Ça, c'est dit !
Comme la dernière fois, ma copine a voulu se faire dédicacer son livre. Alors j'ai fait pareil. Quand j'ai décliné mon identité (et comme le livre parle d'amour), EES m'a dit :
- "Pas plus tard qu'hier, un couple est venu me voir pour une dédicace : ils s'appelaient Paul et Virginie.
- "Ah oui ! ai-je répondu, "j'ai un très bon collègue qui s'appelle Paul.
- "Et alors, tonitrua-t-il, "mais qu'est-ce que vous attendez ?
- "De lui ? Ben... euh... rien ! Par contre, mon mari s'appelle Jules... mais Jules-Paul (si, si, véridique) !
Et je suis repartie avec mon pavé de 730 pages sous le bras.
Rendez-vous dans quelques semaines mois quand j'aurai tout lu.