LA PORTE DES ENFERS
Publié le 16 Février 2011
J'ai beaucoup aimé "Le Soleil des Scorta" de Laurent Gaudé, livre que j'ai lu il a un an environ. J'avais été littéralement envoûtée par ce roman alors, quand j'ai aperçu "La Porte des Enfers" en tête de gondole de ma bibliothèque préférée, je me suis évidemment empressée de sauter dessus pour l'emprunter.
Je viens juste de le finir et j'en suis encore toute chamboulée. A vrai dire, j'ai du mal à sortir du récit et je n'arrête pas d'y penser car ce livre est.... pfff... comment dire...., roooo lala, il est vraiment.... wow.....c'est.... pouh la la.... l'histoire est trop.... hum hum, difficile de trouver les mots justes..... mais bon alors, pas du tout..... bref, un bouquin complètement bouleversant, fort ! mais fort ! et aussi poignant. A vrai dire, il m'a laissée un peu en miettes.
Voilà l'histoire. Au lendemain, d'une fusillade à Naples, Matteo voit s'effondrer toute raison d'être. Son petit garçon de 6 ans, Pippo, a été victime d'une balle perdue. Peu après, sa femme, terrassée par le chagrin, le quitte et disparaît. Matteo s'enfonce dans la solitude et, nuit après nuit, à bord de son taxi vide, parcourt sans raison les rues de la ville. Mais un soir, il laisse monter à bord une cliente étrange qui, pour payer sa course, lui offre à boire dans un minuscule café. Matteo y fera la connaissance du patron, Garibaldo, du curé Don Mazerotti et surtout du professeur Provolone qui tient d'étranges discours sur la réalité des Enfers. Et qui prétend même qu'on peut y descendre.
C'est ainsi que Laurent Gaudé revisite un des mythes les plus forts de l'histoire de l'humanité, laisse entrevoir qu'il est possible de pénétrer l'antre de la Mort et de l'y défier sur son territoire, nous décrit les lieux, les tourments qu'y vivent les âmes, mais évoque aussi le fantasme de l'homme qui consisterait à être plus fort que la mort, à pouvoir revenir des entrailles de la terre ou qui refuse de voir ceux qu'il a chéris disparaître pour toujours.
Sujet poignant, que l'on vit avec ses tripes. Je ne veux pas trop en dire, chacun devrait avoir la possibilité de commencer ce livre sans a priori et vierge de toute critique pour pouvoir se faire sa propre opinion. Quant à moi, je regrette de l'avoir terminé pour ne pas pouvoir à nouveau le découvrir.
Vivement le prochain Gaudé.