LES YEUX JAUNES DES CROCODILES - LE FILM
Publié le 30 Avril 2014
C'est l'histoire de deux sœurs que tout oppose : Joséphine (Julie Depardieu), chercheuse au CNRS, acculée par des problèmes d'argent, décide de larguer son bon à rien de mari (Samuel Le Bihan) qui, du coup, part diriger un élevage de crocodiles en Afrique du Sud. Iris (Emmanuelle Béart), entretenue par son mari (Patrick Bruel) mène une existence de mondaine oisive, entre déjeuners et spas. Iris aime le luxe et la mollesse [...] mais aspire à l'écriture.
Au cours d'un dîner, pour donner un peu de relief à sa petite vie, elle lance avec éclat qu'elle est train d'écrire un roman sur une femme marchande au XIIe siècle. Il s'agit là du sujet de recherche de sa sœur, qu'elle persuade à toute force, d'écrire le livre à sa place, émoluments à l'appui. Le livre deviendra un best-seller [...] mais la supercherie ne fera pas long feu.
Avant même d'avoir terminé la trilogie de Katherine Pancol que j'étais en train de lire, je suis allée au cinéma voir le film tiré du premier opus, Les Yeux jaunes des crocodiles. Ben oui, c'était jour de ciné avec Jules, et il y avait une séance pile poil à l'heure qui nous arrangeait. Je ne pouvais pas rater ça.
Le film était bien, très bien même, j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai passé une bonne soirée, Jules aussi malgré l'adaptation de ce best-seller à forte teneur féminine...
D'un côté, c'est la copie conforme du bouquin, au geste près, au dialogue près.
D'un autre côté... vraiment, mais vraiment, mais vraiment-vraiment, que c'est difficile d'aller voir un film tiré d'un livre que l'on vient de lire !
Je me demande toujours comment font les gens qui n'ont pas lu le livre font pour tenir la cadence, comprendre l'histoire qui, même fidèle, est pourtant survolée, amputée, compressée, superficielle, taillée dans le vif... Par exemple (pour n'en citer qu'un), l'histoire de Marcel et Josiane (que j'adore) est bâclée et on ne voit ni René ni Ginette, sans compter certaines aberrations du casting : Josiane est toute maigre, Joséphine est toute maigre, Iris est blonde, cherchez l'erreur... Par contre, Hortense est détestable à souhait !
Pour tout dire, j'ai été déçue par le personnage de Joséphine joué par Julie Depardieu : dans le film, elle fait vraiment nunuche, godiche, mièvre et paumée. Franchement, je ne l'ai trouvée ni attachante, ni intelligente, ni attirante, comme elle l'est dans le livre. Elle en fait trop peut-être ?
Une mention spéciale en revanche pour Patrick Bruel, digne et sobre en toutes circonstances, Monsieur Parfait ou Monsieur Zéro Défaut en quelque sorte, ce qui m'a un peu réconciliée avec lui depuis Le Prénom.
Film se laissant voir donc, mais sans urgence, ça peut sans certainement attendre la sortie du DVD. Sauf pour les vrais fans bien sûr.