LE JOUR Où JULES S'EST ENTAILLé LE NEZ
Publié le 12 Décembre 2013
J'aurais pu tout aussi bien vous dire d'emblée que jamais vous ne trouveriez la soluce de ma devinette et la cause de la blessure nasale de Jules mais à ce train-là, personne n'aurait voulu chercher et jouer avec moi... et ça, ça aurait été bien dommage.
Alors comme promis là, je vous raconte tout.
Bon, il faut tout d'abord faire un bond dans le passé et revenir quelques jours en arrière.
C'est dimanche matin. Les températures extérieures avoisinent les -5°C sous abri en Gironde. Moi, je me terre sous la couette, profitant de la chaleur du lit, ne laissant pas dépasser grand-chose tant la température dans la chambre est elle aussi frisquette. Aaah, la grasse mat' du samedi et du dimanche matin, c'est sacré ! Des années que je me suis levée de bonne heure pour faire chauffer des biberons et m'occuper des enfants alors maintenant, j'en profite. Ce ne sont plus eux à présent qui me réveillent car, les ados, c'est bien connu, ne se lèvent jamais avant midi le week-end (11 h tout au mieux) ! Ils prétendent que c'est tout à fait incompatible avec leur religion. Laquelle ? Je me le demande.
Mais pendant ce temps, Jules, bien plus courageux que tous les autres membres de la famille réunis, est debout depuis l'aurore car il a rendez-vous avec ses amis pour sillonner les bois alentours en VTT. On pourrait penser que c'est une activité que l'on pratique plutôt aux beaux jours ? Mais non ! Il existe des mordus qui ne se laissent pas impressionner par un petit -5°C et qui sortent par tous les temps... L'essentiel est d'être bien équipé (qu'ils disent)...
L'activité préférée de Jules quand il rentre est bien sûr de prendre une bonne douche... froide. Des années qu'il ne s'est plus douché à l'eau chaude. Il prétend que ça ramollit ! J'ai beau lui dire que, si ça ramollissait, ça se saurait, il ne veut rien savoir. D'ailleurs, il est le plus heureux des hommes quand on va chez ma mère en plein hiver et que l'eau est tellement froide glacée qu'on a l'impression qu'elle provient directement de la fonte des neiges vosgiennes ! Et souvent il me dit : "Chérie ! C'est trop bon, tu devrais essayer" ! Oui, ben non, même pas en rêve.
Mais depuis quelques années, avant de sauter sous sa douche froide, il commence par se jeter tout d'abord dans la piscine. Un plouf, une longueur quelque soit la température extérieure ou celle de l'eau et le voilà tout ravigoté. Je le soupçonne de se préparer en douce à une épreuve-commando de survie dans le Grand Nord. Il prétend distraitement que pas du tout mais bon... avouez que s'il le voulait il ne s'y prendrait pas autrement.
Donc dimanche, rappelez-vous, il faisait -5°C. La piscine était logiquement recouverte d'une petite couche de glace... Vous commencez tout doucement à voir où je veux en venir ?
Alors, pour rentrer dans l'eau, pas de problème. La couche était toute fine et, en plongeant les bras en avant, il ne risquait rien...
Mais au retour, à l'autre bout de la piscine, là où la glace était intacte, quand il est sorti le nez la tête la première...
Ouch !