LA CONSOLANTE
Publié le 17 Mars 2011
Normalement, j'aime tout d'Anna Gavalda : Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part (un recueil de nouvelles), Ensemble c'est tout (dévoré, puis vu au cinéma) Je l'aimais (lu après avoir vu le film), et même 35 kg d'espoir (que Fifille avait "étudié" quand elle était à l'école primaire), sans oublier bien sûr L'échappée belle, lu en décembre dernier et commenté là.
C'est pourquoi je me suis attaquée à La Consolante confiante et sereine, comme j'aurais été à un rendez-vous avec une amie de longue date.
J'ai lu les 50 premières pages sans vraiment y comprendre grand-chose. J'ai mis ça sur le compte de l'heure tardive à laquelle je me mets à lire (soit l'heure à laquelle je me couche : rarement avant 23 heures).
Les 50 pages suivantes ont été assez indigestes dans l'ensemble. On y trouve trop de références à des événements qui se sont passés dans le.... passé justement et à des personnages dont on ne sait plus s'ils existent encore ou s'ils ont existé. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à remettre toutes les pièces du puzzle à leur place.
Puis, encore 50 pages à galérer. A partir de là, j'ai commencé à y voir un peu plus clair dans l'histoire, mais j'ai pas aimé le style trop bizarre de l'écriture, genre télégraphique, souvent sans pronom personnel : "Laissa des fleurs. Retourna à sa voiture. Ouvrit le coffre. Secoua l'aérosol". Souvent des listes entières de phrases commençant toutes par des verbes, tantôt conjugués, tantôt à l'infinitif. D'un triste et d'un monotone !! Et difficile parfois de savoir de qui l'auteur parle avant d'avoir lu 4 paragraphes. J'avais vraiment l'impression de devoir batailler pour mériter la suite. Allez ma p'tite Vivi, tu devines de qui je parle et ensuite, une fois que tu as trouvé, tu relis tout depuis le début du chapitre pour comprendre le pourquoi du comment de ce qui se passe.
Ben alors Anna, tu me fais quoi là ?
Mais à partir de la 150ème page, ma patience et ma persévérance ont payé. J'ai commencé (enfin !!) à remettre les choses dans l'ordre et à assembler les pièces du puzzle les unes après les autres.
Et soudain ! La magie a opéré. Du vrai Anna Gavalda comme je l'aime, plein de tendresse, de vie de tous les jours, de sentiments, d'amour et... d'ados !!!! Il faut dire que la miss n'a pas son pareil pour décrire les repas de famille, les petits riens qui font notre vie et les bonheurs dont il faut savoir profiter. Tout ce qui me plaît !
A partir de là, j'ai été envoûtée par ce roman dont j'ai dévoré les 500 autres pages (ben oui ! quand même !!) avec frénésie (dans le tram, debout dans la cuisine, dans la voiture en attendant les enfants, au lit jusqu'à pas d'heure...).
En quelques lignes, voilà l'histoire :
Charles Balanda, 47 ans, est architecte à Paris. Sa carrière est exemplaire et il vit avec une femme superbe et sa fille, en pleine crise d'adolescence (tiens, ça me rappelle quelqu'un). Il apprend incidemment la mort d'une femme qu'il a connue quand il était enfant et adolescent, Anouk, qui était également la mère de son ex-meilleur ami Alexis. Commence alors une lente plongée dans les souvenirs de son passé pour faire le deuil de cette femme aimée et qu'il n'a jamais pu oublier.
Pour résumer mes sentiments sur ce livre en deux phrases : j'ai beaucoup juré au début parce que je ne voyais vraiment pas où l'auteur voulait en venir. Mais j'ai pesté en tournant la dernière page parce que j'aurais aimé que le livre continue encore.
Bref, jamais contente cette Vivi. Une vraie râleuse.
Vous voilà prévenus !