CIEL DU LUNDI 9 MARS
Publié le 9 Mars 2015
Y'a comme un petit air de printemps qui flotte sur la Gironde ces jours-ci. Le ciel est tout beau tout bleu, l'air est doux, les températures avoisinent les 20°, les jonquilles sont en fleur et, croyez-moi sur parole parce ce que ce n'est pas évident à voir sur cette photo, le bout des branches commence à s'éclaircir d'un peu de vert tout frais et tout tendre, j'en étais la première ébaubie cet après-midi...
Inutile de vous dire que tout cela fait un bien fou... C'est comme qui dirait une vérité évidente et banale, quasi une lapalissade.
En écrivant cela, je me souviens tout d'un coup qu'il y a une dizaine d'années, avec Jules, on avait visité dans l'Allier le Château de Jacques II de Chabannes, seigneur de La Palice, maréchal de France.
Vous voulez en savoir plus sur ce fameux monsieur si souvent cité qui contrairement à ce que l'on pourrait croire n'a jamais été l'auteur d'aucune lapalissade ?
Je vous mets dans l'ambiance : en 1524, il accompagne son roi François 1er en Italie pour livrer bataille du côté de Pavie. Durant le siège de cette ville, petit problème : il meurt ! Le laisser en terre ennemie ? No way ! Il fallut donc organiser le voyage de retour avec le corps du défunt et, pour se donner du courage pendant le trajet, ses soldats entonnèrent quelques vers à sa mémoire dont ceux-ci : "Hélas, La Palice est mort, est mort devant Pavie, hélas s’il n’était pas mort, il ferait encore envie".
De retour en France, sa veuve s'inspirant de cette chanson fit graver comme épitaphe sur son somptueux monument funéraire :
Or, la graphie du s minuscule de l'époque pouvait être confondue avec celle d'un f.... Et il n'en fallut pas plus pour qu'une erreur de lecture fasse lire : "Hélas, s’il n’était pas mort, il ferait (serait) encore en vie". Aujourd’hui on retrouve aussi cette phrase déformée en : "Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie".
Au XVIIIe siècle, Bernard de La Monnoye écrit alors sur ce modèle la fameuse "Ode à La Palice" qui comporte 51 couplets dont le fameux : "Il mourut le vendredi, le dernier jour de son âge, s'il fut mort le samedi, il eût vécu davantage".
Et voilà ! Vous savez tout !
Vous ne voyez pas très bien le rapport entre cette page d'histoire et le ciel du lundi
Ben... Euh... Cherchez pas, je crois qu'il n'y en a pas vraiment...